Le Président de la Confédération défend la protection des salaires suisses à Bruxelles
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, se réjouit que le Président de la Confédération ait défendu aujourd’hui devant la Commission de l’UE la protec-tion des salaires. Il doit continuer à en aller ainsi lors des prochaines réunions au niveau tech-nique. Travail.Suisse ne soutiendra pas un accord-cadre qui détériore la protection des salaires et qui causerait un préjudice aux travailleurs et travailleuses.
L'automne dernier, Travail.Suisse a soutenu la voie bilatérale avec la libre circulation des personnes et a combattu l'initiative de limitation, car les accords bilatéraux sont liés aux mesures d'accompagne-ment pour la protection des salaires et des conditions de travail. Le peuple suisse, conscient de la nécessité de protéger les salaires, a confirmé la libre circulation des personnes avec l'Union euro-péenne. C'est donc à juste titre que le Président de la Confédération a insisté aujourd'hui sur la pro-tection des salaires, après que les diplomates suisses aient fait miroiter des concessions à l'UE à l'été 2018 sans l'aval de l'ensemble du Conseil fédéral.
"Si l'accord-cadre garantit l'accès au marché pour les entreprises au détriment de la protection des salaires, nous ne pourrons pas soutenir l'accord-cadre", précise Adrian Wüthrich, Président de Tra-vail.Suisse. Il doit devenir clair pour l'UE, lors de futures discussions, que les mesures d'accompa-gnement suisses ne sont pas discriminatoires à l'égard des entreprises de l'UE, qu'elles sont propor-tionnées en raison de notre niveau de salaire élevé et qu'elles sont nécessaires pour empêcher le dumping salarial. La Suisse devrait donc pouvoir continuer à les façonner de manière autonome à l'avenir.
Le Conseil fédéral doit s'en tenir à ses lignes rouges et ne dire oui à l'accord-cadre que si les me-sures d'accompagnement visant à protéger les salaires et les conditions de travail ne sont pas dété-riorées et que si le service public n'est pas menacé en raison de la réglementation sur les aides d'État. Travail.Suisse ne s'est jamais prononcé contre un accord-cadre. Si la protection des salaires n'est pas touchée, le Conseil fédéral peut chercher une meilleure solution pour l'accord-cadre.