Un engagement total en faveur des travailleurs et travailleuses pour l'année à venir
La pandémie et l'éclatement de la guerre en Ukraine ont également entraîné de nouveaux défis pour les travailleurs et travailleuses en Suisse. La numérisation a connu une poussée, des modèles de travail comme le télétravail se développent et la hausse des prix de l'énergie a massivement alimenté le renchérissement. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, continuera à s'engager avec force et dans de nombreux domaines pour défendre les intérêts des travailleurs et travailleuses en 2023.
Nous nous trouvons au début d'une nouvelle année avec de nombreux développements dynamiques et des défis à relever. Les trois évolutions suivantes occuperont particulièrement les travailleurs et travailleuses cette année. C'est pourquoi Travail.Suisse s'engagera tout particulièrement à cet égard.
- Le renchérissement pèse sur les salaires. Travail.Suisse a donc demandé une pleine compensation du renchérissement (cf. conférence de presse du 19 décembre), mais celle-ci n'a pas été mise en œuvre dans de nombreuses branches. Les travailleurs et travailleuses sont donc confrontés cette année à une perte de pouvoir d'achat.
- La pénurie de main-d'œuvre qualifiée s'aggrave et de plus en plus de branches recherchent désespérément du personnel qualifié. Les efforts déployés jusqu'à présent pour remédier à cette pénurie de main-d'œuvre qualifiée sont toutefois insuffisants.
- La numérisation continue de progresser et rend nécessaire l'acquisition de nouvelles compétences par les travailleurs et travailleuses. Un plus fort encouragement de la formation continue est indispensable pour faire face à cette tendance.
Cette année encore, Travail.Suisse s'engagera pour des salaires meilleurs et plus justes – en collaboration avec ses fédérations dans le cadre des négociations salariales. Cette année, on mettra encore plus fortement l'accent sur l’égalité salariale que les années précédentes. La loi révisée sur l'égalité entre femmes et hommes (LEg) oblige les entreprises de 100 employé-e-s et plus à procéder à une analyse des salaires afin d'identifier les discriminations salariales. Les résultats de cette analyse doivent ensuite être mis en pratique et communiqués aux collaborateurs et collaboratrices. Toutefois, la loi ne prévoit pas de contrôles ni de sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas les résultats de l’analyse. Travail.Suisse s'engage pour plus de transparence en la matière et a donc lancé la plateforme RESPECT8-3.CH en 2020 déjà. En juillet de cette année, le premier cycle de la loi sur l'égalité se termine et RESPECT8-3.CH entre dans une nouvelle phase : les entreprises qui ne respecteraient pas les prescriptions de la LEg figureront publiquement sur une liste noire.
Pour faire face à la pénurie de main-d'œuvre qualifiée, il faut de bonnes conditions de travail. Actuellement, le droit du travail fait l’objet de délibérations au Parlement et se trouve sous pression de différents côtés. Pour Travail.Suisse, il est essentiel d’écarter les détériorations prévues, comme l'extension du travail du dimanche ou le démantèlement des droits des travailleurs et travailleuses dans les entreprises nouvellement créées, soient écartées. C'est pourquoi, cette année encore, Travail.Suisse s'engagera de toutes ses forces pour un droit du travail qui protège les travailleurs et travailleuses contre l'exploitation et qui garantit de bonnes conditions de travail.
Mais en même temps, il faut aussi des mesures pour améliorer les conditions de travail. C'est justement dans le contexte de la flexibilisation croissante du travail que le stress s'est manifesté ces dernières années comme le plus grand problème du monde du travail. L'enquête annuelle auprès des travailleurs et travailleuses, le « Baromètre Conditions de travail » le montre clairement. Travail.Suisse s'engagera pour que le thème de la lutte contre le stress figure en bonne place dans l'agenda politique et que les travailleurs et travailleuses soient protégés contre le surmenage, le burnout et d'autres atteintes à la santé dues au stress.
A la fin d'une carrière se trouve une retraite bien méritée. Pour Travail.Suisse, il est essentiel de maintenir le niveau de vie après la retraite, comme le prévoit la loi, et de verser des rentes équitables. Cette année encore, la prévoyance vieillesse fera l'objet de discussions animées. D'une part, le Parlement est toujours occupé par une réforme du deuxième pilier (LPP). Mais le compromis équilibré entre les partenaires sociaux, élaboré par Travail.Suisse, l'Union syndicale suisse et l'Union patronale suisse, a été sérieusement mis à mal par les propositions actuelles du Conseil national et du Conseil des Etats. En outre, avec l'initiative sur les rentes, un autre projet est à l'ordre du jour, qui veut augmenter successivement l'âge de la retraite à 66 ans et plus. Cette année encore, Travail.Suisse s'engagera pour que les travailleurs et travailleuses bénéficient d'une prévoyance vieillesse digne et ne subissent pas de pertes au niveau des rentes.
En lien avec la numérisation - et la pénurie de main-d'œuvre qualifiée qui y est étroitement liée - la formation et la formation continue joue un rôle-clé. Travail.Suisse s'engage pour que les travailleurs et travailleuses puissent se former régulièrement. Pour cela, il faut une offensive efficace pour la formation continue qui rende le conseil de carrière et la formation continue accessibles à tous - également grâce au soutien financier des employeurs. Ce n'est qu'ainsi que nous pourrons relever les défis que posent la numérisation et d'autres bouleversements sur le marché du travail.
Enfin, cette année est une année de jubilé pour Travail.Suisse. Nous fêtons nos 20 ans d'existence et jetterons un regard rétrospectif sur notre histoire lors de notre congrès du 9 septembre. Mais pas seulement - nous avons toute une série d'objectifs importants que nous voulons atteindre pour l'avenir. Un avenir qui comporte de nombreux défis et toujours des surprises, comme l'ont suffisamment montré les dernières années.
Nous sommes persuadés qu'avec la nouvelle structure, la force de nos fédérations, leurs membres et leurs collaboratrices et collaborateurs motivés, nous relèverons ces défis et ces surprises avec beaucoup d'élan. Nous nous réjouissons de cette année passionnante !