Crise du coronavirus: des mesures ciblées contre les faillites et les licenciements
Le Conseil fédéral ne prolonge pas le moratoire sur les poursuites, mais il laisse entrevoir des mesures ciblées pour prévenir les faillites d'entreprises liées au coronavirus. Pour Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, il est crucial de minimiser les pertes d'emplois dues à la crise du coronavirus. Cela inclut la prévention des faillites inutiles ainsi que l'évitement de licenciements précipités.
Les mesures du Conseil fédéral pour contrer les effets négatifs de la crise du coronavirus comprennent également un moratoire sur le recouvrement des créances. Cette mesure ne sera désormais pas prolongée au-delà du 19 avril. La raison invoquée est que le comportement de paiement se détériore déjà et que l'ordre économique doit est maintenu. Dans le même temps, le Conseil fédéral a toutefois annoncé des mesures ciblées contre les faillites d'entreprises liées au coronavirus et les licenciements de salarié-e-s qui en découlent. « La crise du coronavirus a déjà un impact sur le marché du travail, c’est pourquoi éviter des faillites inutiles et des pertes d'emplois encore plus importantes est une tâche cruciale pour surmonter la crise », déclare Gabriel Fischer, responsable de la politique économique à Travail.Suisse. Les lignes directrices présentées aujourd'hui se concentrent sur les entreprises qui étaient en bonne santé à la fin de 2019 et dont l'existence est maintenant menacée par le coronavirus. Afin d'éviter les faillites, il est prévu, d'une part, d'accorder plus de temps jusqu’au dépôt de bilan et, d'autre part, de créer un report COVID 19 spécifique afin d'accorder plus de temps pour la réorganisation et l'ajustement des activités des entreprises. Cela permettrait aux entreprises de survivre et aux emplois d'être préservés.
Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, se félicite de ces lignes directrices et partage l'objectif de prévenir les faillites et les licenciements inutiles. Dans la forme concrète qui sera présentée la semaine prochaine, il faudra veiller tout particulièrement à ce que les instruments soient également applicables aux micro-entreprises et aux travailleurs indépendants.