Malgré l’ouverture: voie juste et prudente du Conseil fédéral
Travail.Suisse soutient les étapes d’assouplissement supplémentaires décidées aujourd’hui par le Conseil fédéral et les considère comme une contribution importante pour une stabilisation des branches qui ont été plus affectées par la crise. Pour beaucoup de travailleuses et travailleurs, la situation peut ainsi se normaliser lentement. Il faut continuer à utiliser l’instrument du chômage partiel et il faut renoncer à des licenciements. Pour les plus bas revenus, l’indemnité de chômage partiel doit continuer à être de 100 pourcent aussi après le 30 juin. Le Parlement doit agir dans ce sens. La vaccination, les tests et le respect des mesures d’hygiène demeurent importants et ce n’est qu’ainsi que l’on peut assurer de ne pas mettre en péril les étapes d’assouplissement faites jusqu’ici.
Le Conseil fédéral entamera lundi la phase de stabilisation de la lutte contre le coronavirus. Après une nouvelle étape d'assouplissement le 1er juillet, toutes les mesures doivent être levées à la fin du mois d'août et la phase de normalisation commencera. Travail.Suisse considère que cette feuille de route est raisonnable et réalisable. Il est important que les vaccinations volontaires se poursuivent à plein régime et que les tests deviennent encore plus facilement accessibles. Les personnes à risque non vaccinées antérieurement doivent continuer à bénéficier d'une priorité de vaccination. "L'ouverture progressive permet d'éviter de nouvelles fermetures, ce qui est important pour préserver les emplois", déclare Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse.
Les assouplissements de la réglementation du travail à domicile et l'ouverture à l’intérieur des restaurants sont des mesures importantes qui s'accompagnent de certains risques. Ils sont toutefois importants pour les salarié-e-s concernés, car beaucoup d'entre eux travaillent depuis longtemps uniquement à domicile et de nombreux employé-e-s du secteur de la restauration et de la culture sont au chômage partiel. Les mesures de soutien aux entreprises touchées et l'indemnisation du chômage partiel resteront nécessaires jusqu'à ce que le niveau d'avant la crise soit atteint. Les entreprises doivent tenir bon, effectuer des travaux de reconstruction et renoncer à licencier, tandis que la Confédération soutient cette normalisation par des mesures de soutien ciblées. Travail.Suisse attend des entreprises qu'elles proposent des tests au travail, qu'elles participent à la stratégie de test et qu'elles appliquent les concepts de protection. Cela nécessite des contrôles appropriés de la part des autorités.
Le chômage partiel ne disparaîtra pas immédiatement. Le Conseil fédéral l'a - à juste titre - prolongé jusqu'à fin février 2022. Toutefois, les salarié-e-s à faibles revenus ne recevront une indemnisation à 100 % du chômage partiel que jusqu'à la fin du mois de juin. "Le Parlement doit adapter la loi Covid et accorder aux salarié-e-s aux revenus les plus bas une indemnisation complète du chômage partiel jusqu'à fin février 2022", demande Adrian Wüthrich au nom de Travail.Suisse. Ce sont précisément les salarié-e-s aux revenus les plus faibles qui subissent le plus durement cette crise.