Le Conseil fédéral a décidé aujourd’hui de laisser à 1 pourcent le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle. Pour Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, cette décision est juste. Certes, les taux d’intérêts à long terme sont à nouveau plus base cette année. Mais en même temps, la performance des portefeuilles des placements des caisses de pension a évolué très positivement.
Le Conseil fédéral a décidé, lors de sa séance d’aujourd’hui, de laisser le taux d’intérêt minimal à 1%. Il suit ainsi la recommandation de la commission LPP.
Le taux d’intérêt minimal revêt une grande importance pour les travailleurs et travailleuses. Ce sont en particulier les sociétés d’assurances tournées vers le profit qui ne créditent souvent que le taux d’intérêt minimal prescrit à leurs assurés. Or ce n’est qu’avec une juste rémunération des intérêts de l’avoir vieillesse que l’on obtient des rentes des caisses de pension convenables et une importante contribution de ce que l’on a coutume de nommer le troisième contributeur (la rémunération des intérêts). Le taux d’intérêt minimal a comme but de garantir cette contribution en prenant en considération les possibilités issues de l’évolution des marchés financiers.
On observe en ce moment deux évolutions contraires sur les marchés financiers : d’un côté, les intérêts à long terme – par exemple les rendements des obligations d’Etat à 10 ans – ont poursuivi leur baisse. De l’autre, la performance des portefeuilles de placements classiques des caisses de pension a évolué très positivement cette année. Par exemple, l’indice Pictet 25 a augmenté de plus de 9 pourcent depuis le début de l’année. Ces deux évolutions opposées conduisent logiquement à laisser le taux d’intérêt minimal actuel inchangé.