Plus rien ne peut entraver l’introduction de la prestation transitoire
Après le Conseil, des Etats, le Conseil national a aussi approuvé l’introduction d’une prestation transitoire pour les chômeurs âgés. Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, se réjouit de l’introduction de la prestation transitoire. On donne enfin un véritable signal pas pour améliorer la situation des chômeurs âgés et leur éviter le recours à l’aide sociale.
Aujourd’hui, le Conseil national a aussi approuvé la prestation transitoire. Certes, par rapport à la version du Conseil des Etats, il reste encore des différences significatives qu’il s’agira de clarifier au cours des deux prochaines semaines. Elles concernent avant tout les conditions d’octroi et le niveau de la prestation. Mais plus rien ne changera pour ce qui est de l’approbation sur le fond.
L’introduction de la prestation transitoire est clairement une bonne nouvelle pour tous les travailleurs et travailleuses. Ils reçoivent ainsi une sécurité supplémentaire qui leur épargnera le recours à l’aide sociale en cas de perte d’emploi à un âge avancé.
Empêcher le recours à l’aide sociale, sécuriser les rentes
Dans le processus d’élimination des divergences, il faut garder à l’esprit quels sont les véritables buts de la prestation : pas d’aide sociale après une longue carrière et par de réductions de la rente de vieillesse. C’est pourquoi une nouvelle prestation au niveau de l’aide sociale, comme le requiert le Conseil des Etats, n’est pas admissible. La version du Conseil national – une orientation sur les prestations complémentaires en prenant en considération les coûts de maladie et de handicap et sans plafonnement – est une proposition de compromis défendable.
Il en va de même pour le droit à la prestation transitoire. Elle doit être versée dès 60 ans, mais aussi aux personnes qui étaient déjà en fin de droit avant leur 60 ans pour autant qu’ils aient été assurés au moins cinq ans à l’AVS après leur 50 ans et réalisé un revenu minimum. Un versement de la prestation seulement jusqu’au moment où il est possible de prendre la retraite (62/63 ans), comme le prévoit le Conseil des Etats, ne remplit pas le but de la sécurité des rentes. Il faut donc l’empêcher.