Travail.Suisse regrette le rejet de l'impôt solidaire sur les successions importantes pour financer l’AVS

Le Conseil national a rejeté hier une initiative parlementaire qui demandait un impôt solidaire sur les successions importantes pour financer l'AVS. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des salarié·e·s, regrette cette décision. Cet impôt aurait permis de financer l'AVS de manière plus durable et d'alléger la charge des personnes actives, étant donné que la majorité des héritières et des héritiers ont plus de 60 ans.
La proposition de Marc Jost avait suggéré de prélever un impôt solidaire sur les successions importantes à partir d'une franchise de 5 millions de francs. Cela aurait permis que les très grandes fortunes contribuent de manière appropriée à la garantie des rentes de vieillesse. En outre, cela aurait permis de faire participer au financement de l'AVS non seulement les personnes actives, mais aussi les retraité·e·s aisé·e·s. Travail.Suisse regrette que cette solution d'équité et de justice intergénérationnelle n'ait pas trouvé de majorité au Conseil national pour le moment.
Pour Travail.Suisse, il est clair que le Parlement doit s'attaquer sérieusement sur le financement de l'AVS. D'une part, un financement supplémentaire rapide doit être mis à disposition pour la 13e rente AVS - sans pour autant réduire la contribution de la Confédération. En vue de la prochaine grande réforme, il faut procéder à un solide état des lieux. « Pour Travail.Suisse, il est clair qu'il faut aussi trouver de nouvelles sources de financement pour l'AVS », explique Edith Siegenthaler, responsable de la politique sociale. Pour Travail.Suisse, les options suivantes sont au premier plan : Une taxe sur les transactions financières, un impôt sur les successions et les bénéfices de la Banque nationale, mais aussi l'extension des cotisations AVS à la fortune.