LPP21 : les mini-améliorations ne suffisent pas !
La Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats (CSSS-E) a examiné le projet LPP21 et propose au Conseil des Etats une version à peine améliorée. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, s'en tient au compromis équilibré et équitable des partenaires sociaux. La proposition de la CSSS-E ne prévoit pas de financement solidaire et pèse encore plus sur les bas revenus.
Le Conseil des Etats se penchera sur la prévoyance professionnelle en tant que deuxième conseil lors de la session d'été. Sa commission, la CSSS-E, avait sur la table les propositions du Conseil national et du Conseil fédéral. La proposition du Conseil fédéral se base sur le compromis des partenaires sociaux LPP, que Travail.Suisse a développé avec l'Union patronale suisse et l'Union syndicale suisse. Il prévoit de garantir le niveau des rentes malgré la baisse du taux de conversion minimal grâce au supplément de rente financé solidairement.
Apparemment, la CSSS-E veut offrir aux femmes une amélioration de leur situation en matière de retraite à l'approche de la votation sur AVS21. Avec le nouveau modèle, la baisse des rentes due à la baisse du taux de conversion est compensée pendant 20 années de transition et, pour les revenus inférieurs à 100'380 francs, par un supplément de rente à vie. Environ 90% des assurés recevront ainsi un supplément, ce qui représente une légère amélioration par rapport à la proposition du Conseil national. "Mais pour les personnes à bas revenus - dont surtout les femmes - la solution est coûteuse. Elles paient plus pour recevoir au final moins de rente. Travail.Suisse ne peut pas soutenir cela", explique le président Adrian Wüthrich.