Travail.Suisse dit 2 x Non à l’AVS et non à la réforme de l’impôt anticipé
Les prochaines votations populaires fédérales auront lieu le 25 septembre 2022. Le Comité de Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, a décidé des mots d'ordre concernant les objets importants pour les travailleurs et travailleuses. Il dit à l'unanimité 2x non aux objets de l'AVS, ainsi que non à la réforme de l'impôt anticipé.
Non au démantèlement de l'AVS, non à l'augmentation de la TVA
Le référendum contre AVS 21, co-lancé par Travail.Suisse, a abouti avec plus de 150'000 signatures. Le 25 septembre, le peuple aura l'occasion de se prononcer sur cette réforme qui se fera presque entièrement au détriment des femmes. Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, déclare : "Ce projet ne garantit pas des rentes de vieillesse dignes, mais conduit plutôt à des pertes sur le dos des femmes - bien que les femmes aient déjà aujourd'hui des rentes inférieures d'un tiers". A cela s'ajoute le fait que les mesures de financement prévues pour l'AVS - l'augmentation de la TVA et le relèvement de l'âge de la retraite des femmes - ne permettent d'obtenir un sursis que pour cinq ans environ. Ensuite, il faudra déjà débattre une nouvelle fois du financement de la prévoyance vieillesse. En augmentant l'âge de la retraite des femmes, les Chambres fédérales ouvrent la voie à d'autres augmentations de l'âge de la retraite - pour les hommes et les femmes. Pour les raisons susmentionnées, la présente réforme de l'AVS n'est pas clairvoyante et repose sur des mesures unilatérales et radicales. En tant qu'organisation faîtière des travailleurs et travailleuses, ce projet de réforme n'est donc pas défendable pour Travail.Suisse.
Non à la réforme de l’impôt anticipé
Le référendum contre la suppression de l'impôt anticipé sur les obligations, soutenu par Travail.Suisse, sera également soumis au vote du peuple le 25 septembre. Avec cette révision de la loi, les groupes financiers et leurs actionnaires seront une fois de plus favorisés au détriment de la population. La réforme entraînera des pertes fiscales uniques massives d'au moins 1 milliard de francs, ainsi qu'une diminution annuelle des recettes que la Confédération estime à environ 200 millions de francs. Avec le retour de l'inflation et la hausse actuelle des taux d'intérêt, il faut toutefois s'attendre à ce que les pertes fiscales soient bien plus importantes que prévu. Les conséquences prévisibles de ce projet sont claires : la réduction des prestations publiques pour la population. Denis Torche, responsable de la politique fiscale : "La suppression de l'impôt anticipé sur les obligations s'inscrit dans une vaste offensive de baisses d'impôts pour les grandes entreprises et la place financière. Celles-ci privent les pouvoirs publics de recettes fiscales dont ils ont un urgent besoin". Travail.Suisse dit non à ce projet fiscal qui se fait une fois de plus au détriment des travailleurs et travailleuses et de l'ensemble de la population.