Un oui au milliard de cohésion est un oui pour la recherche suisse
Travail.Suisse soutient le déblocage immédiat du milliard de cohésion et appelle le Parlement à le débloquer encore cette semaine. Cette mesure permettra de lever un obstacle à la participation de la Suisse au programme de recherche Horizon Europe, qui revêt une importance capitale pour la recherche suisse.
Les relations institutionnelles entre la Suisse et l'UE ne sont actuellement pas résolues, mais la Suisse a donné son accord de principe au milliard de cohésion. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, exige donc que la Suisse verse son dû maintenant. Toutefois, Travail.Suisse attend que le dialogue politique entre l'UE et la Suisse puisse se poursuivre sur un pied d'égalité malgré la rupture des négociations sur un accord-cadre. Dans ce sens, il est important pour Travail.Suisse que le Conseil fédéral et le Parlement envoient un signal clair à Bruxelles et suppriment les points de discorde inutiles. « Nous saluons le fait que le Conseil national et le Conseil des États traiteront la proposition du Conseil fédéral au cours de la présente session et demandons au Parlement de débloquer le milliard de cohésion », déclare Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. Ceci est lié à l’attente que la Suisse pourra encore participer au programme de recherche Horizon Europe. "La participation de la Suisse est dans l'intérêt des chercheurs suisses et de l'économie suisse, mais devrait également être dans l'intérêt de la recherche européenne et de l'économie européenne dans son ensemble", précise encore Adrian Wüthrich.
Actuellement, la Suisse n'est plus un membre associé à part entière d'Horizon Europe. Cela a des conséquences. En tant que pays tiers non associé, les chercheurs et chercheuses suisses, par exemple, ne peuvent plus diriger de projets européens. Pour les jeunes scientifiques talentueux, la situation actuelle signifie qu'ils ne peuvent plus participer à de nombreux projets individuels prestigieux. Selon le Conseil des EPF, « il y a un risque que les meilleurs chercheurs émigrent à l'étranger ou ne viennent pas en Suisse et que notre pays perde du terrain au niveau international ». Cela affecte non seulement les universités, mais aussi l'ensemble de l'économie. Pour Bruno Weber-Gobet, responsable de la politique de formation à Travail.Suisse, c'est donc clair : « Un oui au milliard de cohésion est une étape nécessaire pour que les négociations sur la participation de la Suisse à Horizon puissent commencer - pour la recherche, le plus tôt sera le mieux. »