La Conseillère fédérale Sommaruga reconnaît l’importance de la récupération et du bien-être sur la capacité de travail des travailleurs et des travailleuses. Elle l’a souligné lors de sa conférence de presse d’aujourd’hui en vue des votations du 11 mars 2012. Malheureusement, le Conseil fédéral a négligé d’élaborer des alternatives à l’initiative de 6 semaines de vacances pour tous. L’initiative de Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses, reste la meilleure voie vers un monde du travail plus sain avec des collaborateurs et des collaboratrices plus motivés et efficaces.
La Conseillère fédéral Sommaruga sait que la charge à la place de travail a massivement augmenté ces dernières années. Elle reconnaît que seuls des collaborateurs et des collaboratrices en bonne santé et performants sont en mesure d’apporter des prestations de qualité.
Le Conseil fédéral met néanmoins en avant des coûts salariaux supplémentaires. N’oublions pas que :
• Les coûts annuels liés au stress se montent chaque année à 10 milliards de francs. Ces coûts sont pris en charge par la société. Nous ne pouvons plus nous le permettre. Avoir plus de temps pour la récupération est nécessaire et urgent.
• La productivité du travail a augmenté d’environ 20 pour cent ces dernières années. Les salaires n’ont augmenté que de 4 pour cent dans le même laps de temps. Une participation justifiée aux gains de productivité sous la forme de vacances supplémentaires est méritée depuis longtemps.
• L’initiative prévoit un délai transitoire de 6 ans. Une semaine de vacances supplémentaire signifie donc une augmentation de la masse salariale de seulement 0,4 pour cent par année – cela est tout à fait supportable par l’économie.
• Le stress au travail augmentera de toute façon ces prochaines années. L’initiative offre la possibilité de rétablir un certain équilibre face à cette charge croissante.
• Le nombre de jours de vacances n’a rien à voir avec la compétitivité internationale. Dans l’industrie d’exportation et aussi dans des branches du marché intérieur il y a aujourd’hui déjà des règlements de vacances généreux. C’est une question de bonne volonté d’octroyer de bonnes conditions de travail.
• Que 40 pour cent des travailleurs et travailleuses sont soumis à des contrats collectifs de travail. La question du repos et de la capacité à long terme ne peut être résolue pour une minorité au niveau du partenariat social. Il faut pour tous les travailleurs et travailleuses des améliorations dans le domaine du droit des vacances