Oui à l’initiative pour des impôts équitables, non à l’initiative sur le renvoi et à son contre-projet : ce sont les mots d’ordre de Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleuses et travailleurs, que le Comité a voté durant sa séance du 13 octobre 2010 à Berne en prévision des votations du 28 novembre 2010.
Le Comité de Travail.Suisse se prononce unanimement pour le oui à l’initiative pour des impôts équitables qui passera en votation le 28 novembre 2010. Aujourd’hui, les cantons et les communes ne cessent de se disputer les hauts revenus et les grandes fortunes à grands renforts de cadeaux fiscaux. Et qui paie l’addition de cette concurrence absurde ? Ce sont les faibles et moyens revenus, c’est-à-dire les travailleuses et les travailleurs. En effet, ce sont eux qui doivent assumer la perte de recettes fiscales en raison du départ des contribuables aisés pour un autre canton ou une autre commune. Il faut bien que quelqu’un paie l’augmentation des impôts ou la réduction des prestations du service public. La fixation d’un taux d’imposition minimal pour les super riches permet de mettre enfin un terme aux abus de la concurrence fiscale visant à courtiser les plus riches contribuables.
Non à la discrimination
Travail.Suisse rejette catégoriquement tant l’initiative sur le renvoi que son contre-projet. Les deux projets mènent à une justice d’exception, et donc à une discrimination à l’encontre de la population étrangère en Suisse. Ils touchent aussi des personnes qui vivent depuis des années en Suisse ou qui y sont nées. En outre, tant l’initiative que le contre-projet produiraient des effets négatifs sur l’intégration des étrangères et des étrangers dans notre pays. En particulier, le fait que la famille du condamné doive quitter la Suisse, et cela après que ce dernier a purgé sa peine conformément au jugement, aurait des conséquences fatales pour les personnes concernées. Des familles seraient déchirées, et les enfants et les jeunes, qui connaissent à peine la patrie de leurs parents, seraient coupés de leurs racines et de leur réseau social.
Travail.Suisse recommande aux électrices et aux électeurs de donner la préférence au contre-projet en répondant à la question subsidiaire.