Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleurs et travailleuses, considère que le recours à la clause de sauvegarde n’a que peu d’effet. Ce qui est par contre déterminant, c’est l’introduction d’une responsabilité conjointe et solidaire et l’augmentation des amendes administratives. Il faut aussi des salaires minimaux couvrant les branches et les régions.
Pour Travail.Suisse, l’activation de la clause de sauvegarde pour les séjours de longue durée des ressortissant-e-s de l’UE 8 n’a qu’une moindre importance. La limitation ne vaut que pour environ 4’000 autorisations de séjour et ne freinera guère l’immigration.
Responsabilité conjointe et solidaire efficace
Il est beaucoup plus important que le Parlement poursuive le travail qu’il a commencé pour le renforcement des mesures d’accompagnement. Le Conseil national et le Conseil des Etats doivent introduire lors de la session d’été une responsabilité conjointe et solidaire de l’entreprise générale vis-a-vis de ses sous-traitants. Ce n’est qu’ainsi que l’on peut fermer la porte au dumping salarial répété dans la chaîne de sous-traitance.
Des amendes plus élevées et plus de salaires minimaux
Travail.Suisse voit un autre besoin d’agir dans l’augmentation des amendes administratives. Il faut introduire une amende minimale et augmenter fortement l’amende maximale qui est aujourd’hui de 5’000 francs.
Travail.Suisse demande en outre l’introduction de salaires minimaux de branches ou régionaux dans toutes les branches à bas salaires. Cela doit se faire soit dans le cadre de conventions collectives de travail étendues et déclarées de force obligatoire, soit par le biais des contrats-types de travail là où il n’y a pas de partenaires contractuels.