Révision de la Lamal – un non de justesse Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante de 170’000 travailleuses et travailleurs, rejette les trois propositions qui seront soumises au vote populaire le 17 juin prochain. Le Comité a pris position lors de sa dernière séance à Berne le 18 avril 2012.
Le Comité de Travail.Suisse dit non à l’unanimité à l’initiative populaire « Accéder à la propriété grâce à l’épargne-logement ». Aujourd’hui déjà, il est possible de retirer de l’argent de la prévoyance du deuxième pilier et du troisième pilier 3a à un tarif fiscal avantageux pour le premier achat de son propre logement. De plus, en raison de la progressivité de l’imposition sur le revenu, ce sont les personnes qui gagnent bien leur vie qui profiteraient de cette initiative alors qu’elles peuvent acquérir leur propre logement sans l’aide de l’épargne logement.
C’est aussi à l’unanimité que le Comité de Travail.Suisse dit non à l’initiative populaire « Pour le renforcement des droits populaires dans la politique étrangère (accords internationaux : la parole au peuple). Travail.Suisse estime que cette initiative est inutile et dommageable. Elle est inutile car la population peut déjà aujourd’hui s’exprimer sur les accords internationaux importants grâce au référendum facultatif. Elle est dommageable parce qu’en cas d’acceptation, elle met en péril l’ouverture de la Suisse et remet sa crédibilité et sa fiabilité en cause.
La proposition sur le « managed care » a par contre fait débat. Le Comité estime que la création de réseaux de médecins est de nature à renforcer la médecine généraliste et à limiter la hausse des coûts de la santé. Le point faible central de l’objet soumis en votation est que les caisses maladie n’ont pas d’obligation de contracter avec les réseaux de médecins. Pour Travail.Suisse, il est en outre incertain que la période transitoire de 3 ans suffise pour assurer l’introduction de réseaux de médecins partout en Suisse et dans toutes les régions. En considérant ces éléments, le Comité s’est décidé à une courte majorité pour une consigne de vote négative.