Travail.Suisse et l’USS approuvent l’objet fédéral sur l’énergie. Ils saluent la stratégie énergétique 2050 car elle permettra de développer en Suisse des innovations et des investissements et ainsi la création d’emplois. Les coûts pour cette perspective économique positive sont supportables car ils n’entraînent qu’un modeste relèvement du supplément réseau.
La stratégie énergétique 2050 promeut un approvisionnement énergétique indigène et renouvelable. Elle n’est pas seulement bonne pour le climat (réduction des émissions de gaz à effet de serre) et la santé (moins de pollution) mais aussi pour la place de travail suisse. La diminution de plus en plus marquée des énergies fossiles importées fera économiser des milliards. Cela permettra de réorienter les investissements vers l’efficacité énergétique, la réduction de la consommation d’énergie et les énergies renouvelables. Cela profitera au marché du travail.
Ces investissements auront lieu en Suisse. Ils permettront de conserver et de créer de dizaines de milliers d’emplois dans notre pays. Ces emplois profiteront à toutes les régions du pays car l’installation et la maintenance des énergies renouvelables et l’assainissement énergétique des bâtiments ont lieu partout. De plus, il s’agit d’emplois de différents niveaux de qualification (métiers du bâtiment comme polybâtisseur/euse, couvreur/euse, storiste ; responsable de projet, ingénieur/e, architecte, conseiller/ère en énergie, informaticien/ne etc.), ce qui optimisera le fonctionnement du marché du travail. Comme ces investissements se feront sur plusieurs décennies, la durabilité de ces emplois sera élevée.
La stratégie énergétique 2050, en favorisant l’innovation en Suisse, renforce aussi la compétitivité des entreprises suisses, en particulier celles qui exportent. Cela maintiendra et créera des emplois en Suisse dans le secteur industriel, en particulier dans l’industrie des machines.
En cas de rejet de l’objet, il y aura moins d’investissements dans l’efficacité énergétique et le développement des énergies renouvelables en raison de l’incertitude qui gagnera la politique énergétique. Cela aura clairement des répercussions négatives pour la place de travail suisse.
Il ne pourrait pas y avoir de moment plus favorable pour le passage aux énergies renouvelables : les prix du courant électrique sont si bas que les ménages et les PME peuvent absorber sans problème le supplément sur le réseau plus élevé de 2.3 ct./kWh au maximum ; sans parler des entreprises qui consomment beaucoup d’électricité vu qu’elles sont libérées de ce supplément. Les chiffres avancés par les opposants dans ce contexte ne correspondent à aucune réalité mais servent à faire peur. Concernant les investissements nécessaires à faire dans le réseau électrique (entretien, extension et transformation) la Suisse a un immense avantage vis-à-vis de tous les autres pays car elle a déjà le réseau électrique le plus dense d’Europe.
Il y a un excédent de courant dans toute l’Europe et cela ne changera que lorsque la reprise économique en Europe sera bien là. Mais sans un relèvement massif du prix des certificats d’émission de CO2, on continuera à produire du courant électrique à partir de charbon, ce qui est la cause principale de l’excédent de courant. C’est pourquoi, là aussi, il faut contredire les opposants à la stratégie énergétique 2050. Il n’y a pas de risque de pénurie de courant mais il est aussi juste de soutenir la production indigène pour des motifs écologiques.
L’approvisionnement en électricité en Suisse est stable au plus haut niveau car le réseau électrique est aussi bien entretenu. Une énorme capacité de courant entre et sort de Suisse chaque jour. Cet hiver, au cours d’un seul jour, 4’000 MW de courant a été importé, en même temps 2500 MW de courant a transité vers l’Italie et 1’500 MW de courant a été exporté en France sans avoir mis en danger l’approvisionnement électrique indigène une seule fois en ce jour. La capacité d’importation effective du réseau électrique suisse est d’environ 10’000 MW, ce qui correspond au besoin maximal indigène en courant.
Un oui à la stratégie énergétique 2050 ouvre la voie du tournant énergétique, incite à investir et offre une sécurité de planification. C’est un oui de raison et un engagement pour l’environnement et les places de travail.
Pour d’autres renseignements:
Denis Torche, secrétaire central Travail.Suisse,
Tél. 079 846 35 19
Dore Heim, secrétaire-dirigeante USS, Tél. 079 744 93 90
L’USS et Travail.Suisse représentent les intérêts des personnes actives en Suisse et se prononcent au nom de plus d’un demi-million de membres.