Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, rejette le programme de stabilisation adopté par le Conseil fédéral. La situation financière actuelle et à venir de la Confédération ne justifie en rien de pareilles coupes.
Il faut déplorer le fait que, malgré des comptes 2015 bien meilleurs que prévu (+2 milliards de francs d’écart par rapport au budget), le Conseil fédéral n’ait pas revu à la baisse son programme d’économies. Il est aussi particulièrement regrettable, par rapport au projet soumis en consultation, que l’on renonce à des économies seulement dans le domaine de l’armée et à peine dans des tâches ô combien plus importantes pour l’avenir de la Suisse, comme la formation et la recherche.
Ces économies sont d’abord inutiles en raison du très bas taux d’endettement de la Confédération et qui n’a fait que baisser depuis 2003. La marge de manœuvre financière à disposition doit être utilisée pour dépenser et investir davantage dans des tâches fondamentales pour la prospérité de la Suisse à l’avenir, en particulier dans la recherche et formation, les infrastructures publiques, la transition énergétique et les mesures pour mieux concilier la vie familiale et professionnelle afin de maintenir le taux d’activité de la population en lien avec le vieillissement de la population.
Les économies sont aussi contre-productives en raison du contexte économique difficile avec la survalorisation du franc suisse. Les mesures d’économies sont susceptibles d’affaiblir encore plus la conjoncture, ce qui conduira à moins de recettes. « La Suisse s’inflige ainsi inutilement un magistral auto-goal », prévient Denis Torche, responsable du dossier de politique financière et fiscale chez Travail.Suisse.
Pour d’autres informations :
Denis Torche, responsable du dossier de politique financière et fiscale, Tél. 031 370 21 11 ou 079 846 35 19