Travail.Suisse, l’organisation indépendante des travailleurs et travailleuses, est extrêmement déçue par le rejet du Conseil national de l’initiative parlementaire déposée en 2014 par son vice-président, le socialiste neuchâtelois Jacques-André Maire. Le texte visait à exempter des critères habituels les candidat-e-s au retour à la vie active qui suivent des cours de réinsertion dans le cadre des mesures de formation accordées par l’assurance chômage.
Les personnes qui se sont retirées plus de quatre ans de la vie professionnelle pour élever leurs enfants, en grande majorité des femmes, doivent pouvoir se réinsérer dans de bonnes conditions. Pour cela, ces personnes ont des besoins particuliers en matière d’accompagnement, qui vont bien au-delà de quelques cours de mise à niveau de leur formation initiale. C’est d’un véritable accompagnement professionnel sur plusieurs mois dont elles ont besoin.
A l’instar des personnes menacées de chômage imminent, les ORP devraient alléger leurs exigences, comme d’être apte au placement, d’apporter la preuve que l’on recherche un emploi et de présenter une attestation du droit de garde. Ces exigences sont irréalistes quand il s’agit de se reconvertir ou de se perfectionner.
A la grande stupéfaction de Travail.Suisse, la chambre basse n’a pas suivi sa commission, qui à deux reprises s’est prononcée en faveur de cette extension minime d’un instrument qui a fait ses preuves. La commission était d’avis qu’il pouvait contribuer efficacement à la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre spécialisée, mais le Parlement, dans une attitude schizophrène, a enterré le projet.
Pour plus de détails :
Jacques-André Maire, Conseiller national, 078 709 48 50
Valérie Borioli Sandoz, Responsable Politique de l’égalité, 079 598 06 37