Dans sa réponse à la consultation qui va se terminer,Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, rejette le programme de stabilisation 2017-2019 du Conseil fédéral. La situation financière de la Confédération ne justifie pas de pareilles coupes et, pour le maintien de la prospérité de la Suisse, il faut utiliser la marge de manœuvre financière à disposition pour investir pour l’avenir.
Avec un taux d’endettement de la Confédération très bas, de plus en constante diminution depuis 2003, de pareilles coupes ne sont pas justifiées. Les comptes 2015, bien meilleurs que prévu (+2 milliards de francs d’écart par rapport au budget), rendent la nécessité du programme de stabilisation encore plus discutable.
Le programme d’économies est aussi malvenu dans un contexte difficile pour l’économie suisse malmenée par la survalorisation du franc. Il est faux, dans l’environnement économique actuel, de mettre en place des mesures de politique budgétaire qui affaiblissent encore plus la conjoncture, comme un programme d’économies.
Il est incompréhensible que l’on prévoie d’économiser autant dans la recherche et la formation, fondamentale pour la prospérité future de la Suisse. Travail.Suisse rejette par ailleurs les coupes prévues dans les domaines du personnel et de l’administration, de l’infrastructure ferroviaire, des assurances sociales et de la coopération au développement.
Au lieu de vouloir économiser à tout prix, il faut utiliser la marge de manœuvre financière existante pour investir et dépenser dans des domaines-clés pour l’avenir de la Suisse, en particulier dans la formation et la recherche, les infrastructures publiques, la transition énergétique et l’économie care en lien avec l’évolution démographique.
Pour plus d’informations :
Denis Torche, Responsable de la politique fiscale et financière, tél. 031 370 21 11 ou 079 846 35 19
Vous trouverez la prise de position dans sa version intégrale en annexe.