Travail.Suisse regrette vivement le rejet de l’initiative sur les bourses d‘études. Cette initiative était un projet d’avenir pour les jeunes. Elle voulait améliorer les chances de formation des jeunes adultes indépendamment du choix fait selon la formation professionnelle ou la forma-tion générale.
„Avec le rejet de l’initiative sur les bourses d’études, c’est un projet d’avenir pour la jeune généra-tion qui a été enterré “, regrette Bruno Weber-Gobet, responsable du dossier politique de forma-tion à Travail.Suisse. Cette initiative voulait améliorer les chances de formation pour tous. Les initiants ont fait valoir que ce n’est pas le revenu des parents ou le domicile mais seulement le résultat et l’aptitude qui doivent déterminer la possibilité pour une jeune personne de faire une formation supérieure ou non. Mais le peuple en a décidé autrement en rejetant l’initiative. Malheu-reusement, le contre-projet indirect de la Confédération ne résout pas les problèmes des bourses d‘études en Suisse, en particulier parce qu’il n’apporte pas d’harmonisation matérielle et que les contributions de la Confédération aux cantons ne sont pas versées en fonction de ce que le can-ton dépense pour ses étudiants. « La Suisse a ainsi manqué la chance que la jeune génération lui a pourtant offert » conclut Bruno Weber-Gobet.
Bruno Weber-Gobet, responsable du dossier politique de formation, Travail.Suisse, Tel. 079 348 71 67
Réforme de l’impôt sur les successions: ratage d’une double chance
Bien que l’impôt sur les successions aurait été modéré et n’aurait concerné que les plus riches en Suisse, il a été aujourd’hui rejeté. On a raté ainsi une double chance avec plus de justice grâce à une plus faible concentration de la fortune et avec une contribution pour une AVS solide. Malheureusement, la peur infondée propagée par les adversaires l’a emporté. Conséquence : le gros de la population devra payer plus d’impôts à la place des plus riches.
L’initiative sur les successions aurait permis, avec l’introduction d’une compétence fédérale sur le prélèvement des successions et une modeste imposition des successions en millions, d’atténuer la concentration dommageable de la fortune auprès des personnes très riches. Cette évolution et la concurrence fiscale ruineuse des cantons vont ainsi continuer sans frein. C’est un non-sens sur le plan social et pour l’économie dans sa globalité. En outre, on aurait pu dans le même temps réduire le déficit de financement de l’AVS de 30 à 50 pourcent. Cette lacune devra donc mainte-nant être comblée par un relèvement de la TVA. La peur répandue autour des PME et non basée sur des faits semble aussi avoir fait mouche auprès de la population. « Cela pourrait d’ailleurs avoir un effet contraire car l’économie des PME dépend d’une infrastructure qui fonctionne bien, financée par les recettes fiscales, et est aussi redevable d’une AVS stable » indique Matthias Kuert Killer, responsable du dossier de politique sociale à Travail.Suisse qui ajoute encore : « Au-jourd’hui près de 98 pourcent de la population fait partie des perdants. Ils devront payer plus d’impôts au lieu des personnes très fortunées.
Plus d‘informations:
Matthias Kuert Killer, responsable du dossier politique sociale Travail.Suisse, Tél. 079 777 24 69