La situation difficile dans laquelle se trouvent les jeunes au Honduras, en Amérique centrale, nécessite qu’on leur vienne en aide. La violence permanente qui sévit dans les quartiers pauvres vient s’ajouter au manque de formation et au chômage, ce qui aggrave encore les difficultés de la vie pour les jeunes. C’est pourquoi nombre d’entre eux émigrent aux Etats-Unis, illégalement et sans qualifications, incertains de l’avenir.
Brücke • Le pont a acquis de précieuses connaissances avec ses projets destinés aux jeunes et mis en place au Salvador, pays voisin du Honduras. Trois organisations partenaires y offrent aux jeunes gens des cours de formation professionnelle, de courte durée et axés sur la pratique, et elles adoptent avec eux des mesures visant à prévenir la violence. Trois autres projets soutiennent des travailleuses, les aidant à faire valoir leurs droits. Ces expériences sont désormais mises à profit dans le programme développé au Honduras. Pendant l’été 2014, les premiers projets pilotes ont commencé dans les quartiers pauvres de la capitale Tegucigalpa. De même, un échange a déjà eu lieu entre les organisations partenaires des deux pays.
La formation professionnelle constitue une bonne base
L’offre destinée aux jeunes issus de milieux pauvres est orientée vers les besoins du marché du travail, et en fonction de leurs capacités. Ces cours ne durent que quelques mois, car les jeunes gens se livrent à des petits boulots pour gagner leur vie et ne peuvent pas suivre de longues formations. Mais cette formation de brève durée, axée sur la pratique, leur ouvre déjà des portes vers un meilleur emploi dans la restauration, la boulangerie-pâtisserie, la coiffure et les soins esthétiques, la couture, la menuiserie, l’informatique, l’électricité, la comptabilité ou le service de messagerie.
Voler de leurs propres ailes
La formation permet à de nombreux jeunes de trouver un poste fixe sur le marché du travail officiel. D’autres utilisent les compétences nouvellement acquises pour devenir indépendants dans un secteur informel, seuls ou avec d’autres jeunes partageant les mêmes intentions qu’eux. Si cette « économie parallèle» n’offre guère de sécurité, notamment en ce qui concerne les prestations sociales, elle offre par contre une grande marge de manœuvre à la créativité et à la flexibilité. Pour permettre à ces jeunes de réussir, tous les cours contiennent également des éléments visant à renforcer leurs compétences sociales, ainsi qu’une assistance à l’intégration au monde du travail.
Faire école
En s’étendant au Honduras, Brücke • Le pont transfère les bonnes expériences faites ailleurs et crée des synergies. Marvin Campos (17), l’un des élèves, a dit à San Salvador: « Je ne veux pas laisser mes frères et sœurs seuls, mais rester ici et contribuer à vaincre la violence. Et je veux apprendre un métier, travailler et aider ma famille ». Il s’agit de soutenir cette bonne volonté. Votre don permettra à d’autres jeunes de tenir les mêmes propos, au Honduras aussi. Ne les laissez pas en plan! Merci!
Pour vos dons: CCP 90-13318-2