Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, déplore le résultat de la votation populaire de ce jour qui impliquera parallèlement une dégradation de la loi sur le travail. Toutefois, le résultat montre les fortes réserves que les votants émettent à l’égard de la libéralisation des horaires de travail et d’ouverture des magasins. Il conviendra de faire preuve d’une grande réserve dans l’application de la loi et de repenser les prochaines étapes, déjà sur les rails, visant à vider de leur substance les réglementations cantonales relatives à la fermeture des magasins et à l’interdiction du travail dominical.
Les partisans n’ont eu de cesse de clamer haut et fort que ce projet de loi soumis au vote n’impliquait qu’une légère modification de la loi sur le travail, modification qui ne concernera qu’un nombre restreint de magasins de stations-service. Aujourd’hui, les votants ont adhéré à cette argumentation et il faudra contrôler l’application de la loi en conséquence. Le champ d’application prévu dans la loi, pour les « magasins des stations-service situées sur les aires d’autoroutes ou le long d’axes de circulation importants fortement fréquentés », doit être interprété de manière restrictive ; autrement dit, il conviendra d’empêcher l’ouverture incontrôlée de magasins de stations-service pendant la nuit dans l’ensemble du pays.
Certes, une réglementation d’exception relative à l’interdiction du travail de nuit a été autorisée aujourd’hui. Toutefois, le résultat de la votation ne justifie d’aucune manière que les efforts continus visant à libéraliser les horaires de travail et d’ouverture des magasins se poursuivent. Le Conseil fédéral doit enterrer les motions déjà transmises des conseillers aux Etats Filippo Lombardi et Fabio Abate et le Parlement doit rejeter impérativement la motion encore en suspens de la conseillère nationale Kathrin Bertschy.
Selon Gabriel Fischer, responsable de la politique économique de Travail.Suisse, _« les partisans de la votation d’aujourd’hui avaient une argumentation claire: la réglementation d’exception prévoit qu’un nombre restreint de magasins de stations-service devraient rester ouverts pendant la nuit. À l’avenir aussi, nous continuerons de lutter contre un allongement incontrôlé de la journée de travail de 24
heures »_.
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Gabriel Fischer, Responsable de la politique économique, tél. 076 412 30 53
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