Travail.Suisse juge très négativement les modifications apportées par la Commission du Conseil des Etats à la loi sur les étrangers. Les résultats du vote de septembre sur les naturalisations se font clairement sentir. Travail.Suisse mettra tout en œuvre pour que le plénum du Conseil des Etats corrige le tir et adopte une loi ouverte pour le personnel étranger qualifié dont la Suisse a besoin.
Travail.Suisse déplore en particulier le fait que la commission n’ait même pas repris la timide ouverture faite par le Conseil national pour que les demandes d’autorisation des personnes séjournant depuis plus de quatre ans en Suisse sans autorisation soient soumises à un examen approfondi. Manifestement, on préfère ne pas régler ce problème et laisser profiter des pans entiers de l’économie d’une main-d’œuvre qui n’est pas en mesure de défendre ses droits. Le fait que la commission renonce aux sanctions automatiques introduites par les Conseil national contre les employeurs ayant enfreint de manière répétée les dispositions de la loi ne peut que confirmer cette appréciation.
Durcissement du regroupement familial contre-productif
Travail.Suisse est aussi préoccupé par le net durcissement des conditions du regroupement familial. Cela est d’autant plus incompréhensible que la commission entend empêcher un affaiblissement du système binaire d’admission (système soutenu par Travail.Suisse). En effet, selon ce système les étrangers qui viendront travailler en Suisse à l’avenir seront des personnes qualifiées. En raison de l’évolution démographique défavorable, l’économie suisse aura besoin de ces personnes et ce n’est pas en mettant de graves freins à leurs conditions de séjour en Suisse et en leur indiquant d’emblée qu’elles ne sont pas vraiment bienvenues qu’on pourra les attirer dans notre pays.