La situation conjoncturelle est très bonne mais le taux de chômage reste, avec 3,8 pour cent, élevé. Les carnets de commandes des entreprises sont pleins mais ces dernières ne créent guère de nouveaux emplois et font effectuer par le personnel en place le volume croissant de travail. Travail.Suisse constate que la Suisse a un problème d’emploi. C’est pourquoi, il est devenu urgent d’élaborer un programme sur la politique de l’emploi.
L’économie suisse continue à être sur le chemin de la croissance. Mais, l’expansion de l’économie ne se répercute pas sur le marché du travail. Le taux de chômage stagne à un niveau élevé avec 3,8 pour cent. Il manque en tout, en Suisse, 263’000 postes à plein temps, ce qui veut dire que 573’000 personnes n’ont pas de travail ou alors de manière insuffisante.
Les entreprises ne créent presque pas d’emplois ; plus de pression sur les salarié-e-s
En dépit de bénéfices records et de carnets de commande pleins, les entreprises hésitent toujours à engager du personnel supplémentaire et font effectuer le volume de travail croissant par le personnel en place. Heures supplémentaires et stress en sont le résultat. 174 millions d’heures supplémentaires payées ou non sont effectuées chaque année en Suisse, soit 52 heures par salarié-e-, avec une tendance à la hausse. La charge de travail croissante engendre du stress. Environ la moitié des travailleurs et travailleuses admettent subir à la place de travail une forte charge nerveuse.
Trouver des solutions au problème de l’emploi plutôt que de punir les chômeurs
Travail.Suisse s’inquiète de cette dangereuse séparation entre des collaborateurs surchargés d’un côté et des personnes sans emploi de l’autre avec peu de chances de reprendre pied sur le marché du travail.
La Suisse a un problème d’emploi. On ne peut le résoudre avec la révision à venir de la loi sur l’assurance-chômage. Il faut limiter cette révision au minimum. Du côté financier, il faut faire ce que l’on a déjà fait : réintroduction du pourcent de solidarité et, si nécessaire, augmentation des pourcents salariaux. En revanche, du côté des prestations, il n’existe pas de marge de manœuvre. Ce qui est, par contre, urgent, c’est un programme pour la politique de l’emploi.