Pour Travail.Suisse, la publication du rapport sur l’Europe est l’occasion de mettre en exergue les limites de la voie bilatérale. Le bilatéralisme a, certes, permis de régler les problèmes les plus urgents dans nos relations avec l’UE, en particulier les questions d’ordre économique. Il ne représente toutefois qu’une étape vers une intégration plus poussée de notre pays à l’UE.
La voie bilatérale n’a guère d’avenir à moyen terme car elle est longue, statique et rien ne dit que l’UE soit encore longtemps disposée à régler les questions avec la Suisse sur cette base. L’UE qui compte 455 millions d’habitants peut se passer de la Suisse mais pas la Suisse de l’UE. En d’autres termes, pour l’UE, les préoccupations d’un pays tiers avec ses revendications spécifiques passeront de plus en plus à l’arrière plan. L’UE, qui compte maintenant 25 Etats-membres, s’agrandira encore dans le futur et, dans ces conditions, il deviendra de plus en plus ardu de poursuivre la voie bilatérale.
Pour Travail.Suisse, il est important que la question de l’adhésion soit à nouveau sérieusement débattue. Seule une adhésion permettrait vraiment à la Suisse d’être souveraine car, en étant non membre de l’UE, nous subissons une forme de satellisation qui nous condamne, sous le couvert de « l’alignement autonome » à reprendre en fait de façon automatique le droit communautaire sans pouvoir l’influencer.
Avantages pour les travailleurs et travailleuses
Pour les travailleurs et travailleuses suisses, l’adhésion présenterait aussi des avantages certains : une adhésion provoquerait une importante baisse des prix en Suisse, ce qui améliorerait clairement le pouvoir d’achat des salarié-e-s. Une adhésion renforcerait aussi les droits sociaux et du travail, en particulier dans les domaines de la participation et du dialogue social. Un congé parental devrait aussi être introduit.