Il est clair, pour le Comité de Travail.Suisse, que les bons résultats des caisses de pension au cours des dernières années doivent conduire à un relèvement important du taux d’intérêt minimal. Car ce n’est que si de bons résultats apportent aussi quelque chose de tangible aux assuré-e-s que l’argumentation du Conseil fédéral sur la flexibilisation du taux d’intérêt minimal reste acceptable et crédible.
A chaque fois, on a justifié la baisse du taux d’intérêt minimal par une mauvaise situation du côté des rendements. Le Conseil fédéral a, l’an dernier, justifié le maintien du taux d’intérêt minimal très bas de 2,5 pour cent par un mauvais rendement des capitaux au cours du premier semestre 2006. Pour que cette argumentation soit crédible, il faut qu’une bonne situation des rendements conduise aussi à un relèvement du taux d’intérêt minimal. Selon différentes enquêtes, les caisses de pension ont obtenu en 2005, en moyenne, une performance de 10 pour cent ou plus et en 2006, plus de 4 pour cent.
Cette évolution réjouissante doit aussi profiter maintenant aux assuré-e-s. Le Comité de Travail.Suisse a ainsi décidé aujourd’hui d’exiger un relèvement du taux d’intérêt minimal de 2,5 pour cent actuellement à 3 pour cent pour 2008, dans le cadre de la consultation des partenaires sociaux par le Conseil fédéral (voir en annexe pour d’autres explications). En effet, dans les 650 milliards de francs qui sont dans la prévoyance professionnelle, un demi pour cent de plus d’intérêt minimal représente toujours 3,25 milliards de francs de plus pour la prévoyance vieillesse des travailleurs et travailleuses.