En augmentant le taux d’intérêt minimal dans la prévoyance professionnelle de 2,5 à 2,75 pour cent seulement, le Conseil fédéral fait preuve de peu de courage. Au moins il a suivi son argumentation de principe sur la flexibilisation du taux d’intérêt minimal. Au vu des bons rendements des deux dernières années, une augmentation du taux d’intérêt minimal à 3 pour cent aurait été indiquée.
L’abaissement du taux d’intérêt minimal a toujours été justifié par le mauvais niveau du rendement. Pour que cette argumentation reste crédible, il faut qu’une bonne situation des rendements conduise aussi à un relèvement du taux d’intérêt minimal. Selon différentes enquêtes, les caisses de pension ont obtenu en 2005, en moyenne, une performance de 10 pour cent ou plus, et en 2006 une performance de 4 pour cent ou plus. C’est pourquoi Travail.Suisse a plaidé dans le cadre de la consultation des partenaires sociaux et au sein de la commission LPP pour une augmentation du taux d’intérêt minimal à 3 pour cent.
En augmentant le taux d’intérêt minimal à 2,75 pour cent, le Conseil fédéral tient au moins en partie compte du bon niveau des rendements. Travail.Suisse est néanmoins déçue qu’il n’ait pas pris une décision plus courageuse en faveur des assurés. Le Conseil fédéral a manqué une nouvelle occasion pour renforcer la confiance en la prévoyance professionnelle et améliorer les conditions pour son futur développement.