Travail.Suisse salue la volonté du Conseil fédéral d’élaborer enfin une loi-cadre au sujet de la formation continue. Mais Travail.Suisse attend davantage de cette loi que la coordination des offres, la garantie de la qualité et la transparence. Il faut que la nouvelle loi sur la formation continue donne le plus possible à tous les travailleurs et travailleuses un accès à la formation continue. C’est pourquoi Travail.Suisse demande au Conseil fédéral d’ancrer dans la loi au minimum trois jours de formation continue obligatoire par année.
L’importance de la formation continue professionnelle tant pour les travailleurs/euses que pour l’économie n’est pratiquement pas contestée. Mais pas tous les travailleurs/euses ont les mêmes chances de profiter de la formation continue. Ce sont avant tout les hommes bien formés et dans de bonnes positions professionnelles qui profitent du système actuel. Ils bénéficient des moyens financiers et du temps nécessaire pour la formation continue. Les personnes moins qualifiées, celles employées dans de petites entreprises ainsi que les femmes sont clairement sous-représentées dans la formation continue. Il faut que la nouvelle loi sur la formation continue corrige le tir en créant plus d’égalité des chances.
La responsabilité individuelle ne suffit pas
Travail.Suisse demande que l’on prescrive au minimum trois jours de formation continue obligatoire par année pour tous les travailleurs et travailleuses, dans la nouvelle loi sur la formation continue, financé par les employeurs. Seule une telle obligation peut garantir que tous les travailleurs/euses développent et approfondissent régulièrement leurs capacités et leurs compétences. Le président de Travail.Suisse et Conseiller national Hugo Fasel (PCS / FR) a déposé une initiative parlementaire dans ce sens.
La responsabilité individuelle ne suffit pas à elle seule au sujet de la formation continue. Il y a trop de personnes qui, dans le système de la responsabilité individuelle, n’ont pas accès à la formation continue.