Travail.Suisse, l’organisation faîtière des travailleurs et travailleuses, estime urgente la révision partielle de la loi sur l’assurance-chômage. Mais il n’y a pas de marge de manœuvre pour des réductions de prestations. Il faut plutôt couvrir les besoins supplémentaires par un relèvement des cotisations de 0.3 pour cent et l’introduction durable d’un pour cent de solidarité.
La précédente révision de la loi sur l’assurance-chômage a manqué son but. Le fonds de l’assurance-chômage a écrit encore des chiffres rouges en 2007, en dépit de la reprise économique durable et d’un nombre de chômeurs en diminution. La faute en revient à des estimations trop basses pour ce qui est de la moyenne du nombre de chômeurs.
Position de Travail.Suisse en un coup d’œil
- Travail.Suisse considère qu’une révision partielle de la loi sur l’assurance-chômage est non seulement nécessaire mais aussi urgente.
- Travail.Suisse recommande d’élever à 125’000 personnes le nombre moyen de chômeurs sur un cycle conjoncturel ; cela correspond à un taux de chômage de 3.1 pour cent.
- La révision précédente était déjà un projet de démantèlement. C’est pourquoi, il n’y a pas de marge de manœuvre pour des réductions de prestations. Nous rejetons tout particulièrement l’adaptation de la durée d’octroi des prestations à la durée du temps de cotisation et la suppression de la prise en compte des indemnités compensatoires lors du calcul du gain assuré pour le délai-cadre suivant.
- Pour couvrir les besoins supplémentaires de l’assurance-chômage, Travail.Suisse demande un relèvement du taux de cotisation de 0.3 à 2.3 pour cent ainsi que l’introduction durable d’un pour cent de solidarité.
- Pour l’assainissement des dettes, Travail.Suisse prévoit, outre l’introduction d’un deuxième pour cent de solidarité, limité dans le temps, une augmentation du taux de cotisation de 0.5 pour cent limitée à trois ans au maximum. En cas de chômage croissant, le taux de cotisation pour l’assainissement des dettes doit être abaissé à 0.2 pour cent.
Le bon système d’assurance-chômage est un des principaux piliers de la réussite de la politique du marché du travail suisse. Pour qu’il en demeure ainsi, il faut rapidement mettre l’assurance-chômage sur de bons rails.