Le Comité de Travail.Suisse recommande le rejet des trois objets soumis en votation populaire fédérale le 1er juin 2008. Il en a décidé ainsi lors de sa séance du 2 avril 2008 à Berne.
C’est à l’unanimité que le Comité de Travail.Suisse recommande le rejet de l’initiative de l’UDC « Pour des naturalisations démocratiques ». Comme les expériences faites dans la commune d’Emmen l’avaient montré, les décisions de naturalisation par les urnes peuvent être discriminatoires du fait que seule la nationalité des candidat-e-s à la naturalisation devient déterminante et non pas leur intégration. On cimente ainsi les préjugés et l’on mine les efforts d’intégration. Travail.Suisse considère aussi comme inacceptable le fait que selon l’initiative il ne soit plus nécessaire de motiver un refus, ce qui empêche tout recours. Cette démarche dénie aux candidat-e-s à la naturalisation une procédure digne d’un Etat de droit.
C’est un non unanime que le Comité de Travail.Suisse dit à l’Article constitutionnel « Pour la baisse des primes d’assurance-maladie dans l’assurance de base ». Cet article transfère aux assurances-maladies privées un pouvoir presque illimité sur la fourniture de santé. Effectivement, elles disposeraient alors à l’avenir de tous les moyens que les cantons utilisent actuellement pour le système de santé sans être tenues de s’acquitter des mêmes prescriptions sur l’utilisation de cet argent et garantir le mandat de la fourniture de santé. A cela s’ajoute le fait que les assurances-maladies peuvent déterminer, seules, quels médecins sont autorisés et dans quels hôpitaux les assurés peuvent être traités. Sous le couvert de la concurrence et de l’efficience économique, l’article constitutionnel va dans le sens de la privatisation du système de santé et de l’instauration d’une médecine à deux vitesses.
Le Comité a dit aussi à l’unanimité non à l’initiative populaire « Souveraineté du peuple sans propagande gouvernementale ». Travail.Suisse considère qu’il est important que le gouvernement et l’administration puissent continuer à informer à l’avenir sur les objets de votations et y faire part de leur opinion. L’activité d’information fait partie du processus de formation de l’opinion et les citoyens et citoyennes le veulent ainsi.