En mai 2008, le taux de chômage est tombé à 2,4%, son plus bas niveau depuis six ans. Le recul du chômage est réjouissant mais tardif, vu la croissance économique qui persiste depuis près de quatre ans. Ainsi, les dettes de l’assurance-chômage ont aussi augmenté l’an dernier de 200 millions de francs à 5 milliards de francs. Travail.Suisse attend du Conseil fédéral qu’il présente au Parlement, dans le cadre de la révision en cours de l’assurance-chômage (LACI) un message qui prévoie un assainissement durable et sans délais du Fonds de l’assurance-chômage.
Le taux de chômage est tombé au mois de mai, pour la première fois depuis août 2002, à 2,4%, respectivement 95’000 chômeurs.
Ce fait réjouissant est intervenu relativement tard vu la croissance économique remarquable depuis 4 ans. La raison pour cette reprise laborieuse du marché du travail n’est pas due à des efforts d’intégration insuffisants des chômeurs mais bien plus à la libre-circulation et donc à un recrutement facilité de personnel à l’étranger.
Etablir des fondements solides pour l’assurance-chômage
Peu après l’entrée en vigueur de la dernière révision, le fonds de l’assurance-chômage était dans les chiffres rouges. A fin 2007, les dettes étaient de 5 milliards de francs. C’est pourquoi Travail.Suisse demande que le Conseil fédéral soumette au Parlement, dans le cadre de la révision en cours de la loi sur l’assurance-chômage, un message qui prévoie un assainissement durable et rapide de l’assurance-chômage. Il n’y a quasiment pas de marge de manœuvre pour des réductions de prestations. Il s’agit donc, bien plus, de relever les taux de cotisation et d’introduire durablement le pourcent de solidarité.
Libre-circulation des personnes : une assurance-chômage solide crée de la sécurité
Avec l’arrière-fonds de la libre-circulation des personnes – et sa reconduction et extension – de bonnes prestations de l’assurance-chômage revêtent une immense importance pour les travailleurs et travailleuses. Un assainissement hésitant et un démantèlement des prestations affaiblirait l’un des principaux piliers de la politique suisse du marché du travail et créerait de l’insécurité. Cela, le Conseil fédéral ne peut pas se le permettre.