Le Comité de Travail.Suisse, l’organisation indépendante faîtière des travailleurs et travailleuses, a réaffirmé son exigence de mettre en œuvre immédiatement un programme de rénovation des bâtiments avec les revenus tirés de la taxe sur le CO2. Il faut aussi prévoir un contrôle sévère dans la révision du droit de la société anonyme des salaires des managers. Sinon, l’initiative populaire contre les rémunérations abusives n’aura pas de réel contre-projet.
Hier, le Conseil fédéral a transmis au Parlement son message sur le paquet de sauvetage de l’UBS de 70 milliards pour qu’il l’entérine. Le Parlement n’a plus rien à dire sur ce paquet. Il est donc d’autant plus important pour Travail.Suisse que les parlementaires élus par le peuple ne sauvent pas seulement une banque mais entreprennent aussi quelque chose pour les « travailleurs normaux » et contre les salaires complètement démesurés des managers.
Réaliser tout de suite le programme d’assainissement des bâtiments
Outre l’approbation après coup du paquet de sauvetage pour l’UBS, il faut que le Parlement décide de lancer un programme de soutien conjoncturel dans le domaine de l’assainissement des bâtiments et des technologies énergétiques. L’argent est à disposition et le programme peut déjà déployer ses effets en 2009. Il n’arrive donc pas trop tard comme on le prétend si souvent. D’ailleurs, des branches importantes et porteuses d’avenir de l’économie suisse (industrie des machines, bâtiments, industrie solaire) en profiteraient fortement. Avec les 200 à 400 millions de francs que l’on peut de suite débloquer, on déclenche des investissements d’environ 2 milliards de francs.
Les salaires des managers sont le problème, pas les honoraires des conseils d’administration
Les propositions du Conseil fédéral pour compléter le droit de la société anonyme sont totalement insuffisantes car elles ne touchent que le conseil d’administration. Comme l’ont montré les études de Travail.Suisse sur les salaires des managers, les rémunérations insolentes et les fausses incitations touchent avant tout la direction et non pas le conseil d’administration. Sans réglementation des salaires des managers, la révision du droit de la société anonyme demeure un tigre de papier et n’est pas un contre-projet valable à l’initiative populaire contre les rémunérations abusives.