Le Conseil fédéral a enfin reconnu que l’horizon conjoncturel en Suisse s’est durablement assombri. Mais sa réaction est trop hésitante. Au lieu de se contenter seulement d’accélérer des projets déjà en cours, Travail.Suisse demande un programme de relance conjoncturel courageux.
Le Conseil fédéral a décidé lors de sa séance d’aujourd’hui de mesures visant à soutenir les commandes et l’emploi en Suisse. Il s’agit d’objets qui se trouvent déjà dans le pipeline et qui devront maintenant être traités plus rapidement. Pour Travail.Suisse, il est incompréhensible que le Conseil fédéral se soit prononcé pour une procédure en deux étapes et demande des mesures qui ne s’arrêtent pas là.
Politique financière : pas de procédure en deux étapes mais mise en œuvre immédiate
Travail.Suisse salue le fait que le Conseil fédéral veuille anticiper des dépenses déjà décidées pour environ 340 millions de francs. Il ne fait toutefois aucun sens d’attendre et de prévoir seulement dans une deuxième étape d’autres investissements d’environ 500 millions de francs dans le domaine de l’assainissement énergétique des bâtiments, de l’entretien des routes nationales et des infrastructures des CFF.
Allégement fiscal pour les familles avec enfants
En même temps, le Conseil fédéral a décidé de la suite à donner au sujet de l’imposition des familles. Travail.Suisse regrette que les mesures ne concernent essentiellement que l’impôt fédéral direct et aurait attendu une décision de principe en faveur de l’imposition individuelle. Le projet n’aide que peu les familles à bas et moyens revenus et n’a pas d’effet de soutien conjoncturel.
Programme d’impulsion dans le domaine de l’assainissement des bâtiments
Travail.Suisse demande au Parlement de décider lors de sa session d’hiver d’un programme d’impulsion dans le domaine de l’assainissement énergétique des bâtiments et de la technologie énergétique. Son financement peut être assuré par les recettes de la taxe sur le CO2 et le programme peut déployer ses effets déjà en 2009. Avec les 200 à 400 millions de francs immédiatement disponibles, il est possible de procéder à des investissements d’environ 2 milliards de francs.