La crise du système financier, qui s’est vite propagée à l’économie réelle, nous a montré de manière tangible la fragilité des bases de la croissance des dernières années (croissance dopée par un excès évident de spéculation et d’endettement). La finance s’est perdue corps et bien dans les paradis artificiels de la spéculation la plus effrénée, trahissant sa fonction prioritaire de récolte et de gestion de l’épargne. Elle a aussi contaminé une partie de l’économie réelle, en y imposant la primauté du court terme par une recherche aveugle de profits immédiats aux dépens de la prospérité durable des entreprises.