Le travail est la source la plus importante de la prospérité en Suisse. Avec l’euphorie qui a régné au cours de ces vingt dernières années pour le rendement du capital le plus élevé possible, la valeur du travail a presque été ignorée politiquement parlant. La politique du futur doit redonner au travail la place appropriée qui lui revient : c’est pourquoi Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, demande un échange régulier avec le Conseil fédéral dans de « nouveaux entretiens de Wattenwyl ».
Au cours des vingt dernières années, la politique s’est soumise à la pensée de l’économie du rendement maximum. De bonnes conditions-cadres n’étaient bonnes que si elles permettaient le rendement du capital le plus élevé possible. On a, par contre, délaissé lamentablement la valeur du travail et de bonnes conditions-cadres pour ce dernier. Il en est résulté une politique qui ne reconnaît pas au travail sa juste valeur. Travail.Suisse est convaincue que la société, l’économie et la politique ne peuvent sortir de la crise actuelle qu’avec une revalorisation du travail.
Lors des entretiens de Wattenwyl, le Conseil fédéral reçoit les présidents des partis et les chefs de groupe des partis gouvernementaux pour un échange d’information direct et la recherche de stratégies communes pour des affaires politiques en cours et à venir.
Pour Travail.Suisse, il n’y a aucun doute qu’un échange direct régulier, institutionnalisé entre le Conseil fédéral et les syndicats, respectivement les organisations de travailleurs et travailleuses, sur la valeur du travail serait nécessaire et fructueux pour la prospérité actuelle et future de la Suisse. Un tel échange permettrait d’ancrer suffisamment tôt de bonnes conditions-cadres politiques pour le travail en Suisse et permettrait à la politique suisse de prendre une nouvelle direction.
C’est pourquoi Travail.Suisse demande l’introduction de « nouveaux entretiens de Wattenwyl » auxquels participeraient le Conseil fédéral et les responsables syndicaux et des organisations de travailleurs et travailleuses. Ces entretiens permettraient d’ébaucher des stratégies communes pour des conditions-cadres optimales pour le travail en Suisse. Lors de leur assemblée du 24 avril 2009 à Berne, les délégué-e-s de Travail.Suisse ont d’ailleurs adopté une résolution allant dans ce sens.