Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses est effarée par l’arrogance du Conseil national qui refuse d’agir contre le chômage. Pour la troisième fois déjà, il a refusé d’assouplir le frein à l’endettement et de permettre ainsi de prendre des mesures en faveur des jeunes diplômés au chômage et des chômeurs de longue durée.
Les prévisions conjoncturelles sont mauvaises. Selon les experts, le chômage augmentera fortement au cours des prochains mois pour atteindre plus de 250’000 personnes l’an prochain. Il en résulte que le Conseil fédéral a reconnu que des mesures sur le marché du travail sont maintenant urgentes et il a soumis les propositions à ce sujet, lesquelles ont été bien reçues par le Conseil des Etats.
La majorité du Conseil national, menée par l’UDC et le PRD, ne veut rien savoir des aides financières proposées pour une embauche limitée dans le temps d’environ 8’000 chômeurs de longue durée dans des organisations sans but lucratif et pour le soutien financier à des offres de formation continue pendant le chômage partiel ; il a refusé sans état d’âme d’assouplir le frein à l’endettement à cette fin. Par rapport à l’aide en milliards de francs accordée aux banques par le pouvoir politique pratiquement en une nuit, le manque de volonté de mettre à disposition 250 millions de francs pour les travailleurs et travailleuses principalement concernés par la crise est extrêmement regrettable et mesquin. Les décisions d’aujourd’hui témoignent d’un profond manque de respect à l’égard de tous ceux qui, au cours des dernières années, ont contribué à la prospérité de notre pays et à sa bonne image par leur travail intègre et précis et qui doivent aujourd’hui subir les conséquences négatives de la crise économique provoquée par l’avidité sans limite des banques.