Les faillites bancaires augmentent. Les gouvernements donnent des garanties par billions. On pronostique une récession mondiale. Jusqu’à maintenant il n’y a toutefois pas eu en Suisse d’évolution dramatique. Pour Travail.Suisse, le moment est venu de prendre des mesures en vue d’une crise bancaire et économique potentielle. Travail.Suisse considère que l’exigence de démocratie et un programme d’impulsion pour l’économie réelle sont primordiaux.
Ces derniers temps, il ne se passe pas de jour sans nouvelle désastreuse. Des banques avec des pertes par milliards, des cours boursiers en chute libre, les premiers signes de problèmes de l’économie réelle. Dans cette situation, la politique doit prendre des mesures pour éviter le pire. Pour Travail.Suisse, les points suivants sont primordiaux :
- Exigence de démocratie : Travail.Suisse ne veut pas d’un deuxième cas « Swissair ». Il n’est pas concevable que le Parlement fasse simplement passer des milliards de crédit décidés en petit comité. Une décision du Parlement garantit non seulement le sauvetage d’une banque par de gros moyens mais aussi le respect des règles (recapitalisation au lieu d’injection de liquidités) et l’obligation de progrès à long terme (fonds propres, protection des épargnants, règles pour le management, engagement en faveur de régulations internationales, etc.).
- Programme d’impulsion contre la récession : il faut entreprendre quelque chose pour la consolidation de l’économie réelle indépendamment de la crise d’une grosse banque en Suisse. Pour Travail.Suisse, un programme d’impulsion dans le domaine des technologies de l’énergie et de la rénovation du bâtiment est un outil de premier ordre. Comme les moyens sont à disposition (taxe sur le CO2), ce programme peut tout de suite se mettre en œuvre et déployer des effets en 2009 déjà. Il favorise en outre des branches importantes de l’économie suisse (MEM, secteur principal de la construction et second œuvre) et n’a que des retombées positives (innovation, efficacité énergétique, protection du climat).
L’évolution de l’économie et le déni du Conseil fédéral et des partis bourgeois ont préoccupé Travail.Suisse justement dans la perspective de la votation sur les accords bilatéraux en février 2008. Travail.Suisse interprète ses propres exigences comme une contribution à la formation de la confiance en politique et à la sécurité économique des travailleuses et travailleurs.
09.10.2008, Martin Flügel