Réaction de Travail.Suisse aux objets des votations fédérales
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, réagit de la manière suivante aux différents objets de votation.
Loi fédérale sur les services d’identification électronique (LSIE)
Travail.Suisse se réjouit du refus de l’objet par le peuple. « Les citoyens et citoyennes montrent par leur vote que la délivrance du passeport numérique e-ID doit rester véritablement une prérogative de l’Etat car il s’agit d’une tâche de service public, la protection des données étant un sujet trop sensible pour le laisser aussi fortement aux mains du secteur privé », explique Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. Le Conseil fédéral doit présenter un nouveau projet au Parlement avec les corrections nécessaires à faire sur le fond mais aussi sur d’autres aspects importants comme le coût de l’e-ID.
Initiative populaire "Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage"
Travail.Suisse regrette l’issue du scrutin. En prétextant le besoin d’améliorer la sécurité publique et en invoquant l’égalité hommes-femmes de manière fallacieuse, l’initiative stigmatise la communauté musulmane. « Pour limiter ses effets négatifs, il s’agit de renforcer les mesures dans les domaines de l’intégration et de l’égalité afin que la Confédération puisse soutenir des programmes d’encouragement et contribuer ainsi à améliorer la cohésion sociale » explique Valérie Borioli Sandoz, responsable du dossier politique de l’égalité à Travail.Suisse.
Accord de partenariat économique avec l’Indonésie
Le score serré sur cet objet montre que la population n’accepte plus sans autres des accords commerciaux internationaux sans prendre en considération les questions de durabilité, y compris les droits sociaux et du travail. « Travail.Suisse va continuer son engagement en lien avec les accords de libre-échange pour que les dispositions sur la durabilité qu’ils comportent soient mieux implémentées et contrôlées. Dans cette perspective, il s’agit maintenant d’intégrer les partenaires sociaux dans les comités mixtes qui gèrent ces accords* explique Denis Torche, responsable du dossier de politique extérieure à Travail.Suisse.