Non catégorique à la privatisation complète de PostFinance
Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, rejette catégoriquement la privatisation complète de PostFinance. Elle saperait la mission de service public de la Poste en séparant PostFinance du groupe de la Poste Suisse et détériorerait les conditions de travail. En revanche, il est juste que PostFinance puisse à l’avenir accorder des prêts et des hypothèques. On peut le faire dans la structure actuelle avec une garantie de capitalisation par la Confédération.
Travail.Suisse avait déjà clairement indiqué en été 2020, dans le cadre de la procédure de consultation, qu’elle refusait déjà une privatisation partielle de PostFinance. Une privatisation complète est une menace encore plus forte pour le personnel de PostFinance, mais aussi pour la Poste dans son ensemble et pour le service public. En tant qu'entreprise proche de la Confédération, PostFinance est garante d’une sécurité fondamentale. En cas de privatisation complète, cette sécurité disparaîtrait, ce qui aurait des conséquences extrêmement graves pour l'entreprise et son personnel.
La préservation des conditions de travail et salariales actuelles est centrale. Une convention collective de travail moderne est en vigueur à PostFinance depuis le 1er janvier 2021. Une privatisation de PostFinance mettrait certainement en péril ces conditions de travail et salariales.
PostFinance est aussi une banque d'importance systémique dont le mandat de prestations de base doit être rempli. Il est essentiel pour garantir l'accès des entreprises et de la population suisse aux opérations de paiement. Les coûts de la desserte de base augmenteraient fortement si PostFinance était séparée du groupe ainsi que les frais pour les clients. Il faut à tout prix l’empêcher. Ce service public de base est un pilier indispensable au maintien des structures économiques et sociales en Suisse, comme le montre la crise du coronavirus. Il doit rester une source de revenus pour la Confédération. Sans PostFinance, le service de base postal général est compromis.