Un nouveau cap nécessaire pour PostFinance et le service public mais pas de privatisation partielle !
Travail.Suisse salue la levée prévue de l’interdiction pour PostFinance d’accorder des crédits et des hypothèques. Mais la privatisation partielle n’est pas adéquate pour parvenir au but visé. La décision du Conseil fédéral est aussi justifiée par la nécessité de garantir le service public et les emplois.
PostFinance est un établissement financier d'importance systémique dont les services de paiement sont indispensables à la population et à l'économie. Mais ce qui a longtemps bien fonctionné devient problématique en raison des bas taux d'intérêt ; et l'interdiction d'accorder des crédits et des hypothèques menace maintenant l'existence même de PostFinance, ce qui est négatif pour toute la Poste suisse et donc le service public. Il est clair que l’on ne peut pas laisser PostFinance s’affaiblir toujours plus car un grand nombre d'emplois en dépendent directement et indirectement.
Toutefois, la privatisation partielle prévue par l'ouverture de l'actionnariat n'est pas propice à la réalisation de l'objectif. « Si pour le Conseil fédéral cette mesure entraînera un afflux de capitaux et plus de marge de manœuvre, pour Travail.Suisse, en revanche, c’est la pression pour optimiser les bénéfices qui l’emportera, ce qui mettrait en péril le mandat de prestations de la desserte de base » estime Adrian Wüthrich, son président.