Dans sa réponse à la consultation, Travail.Suisse dit non à la privatisation de Swisscom car elle signifie la fin du service public et le rachat par un opérateur étranger avec des conséquences funestes pour les compétences et les emplois.
Si Swisscom est privatisée, elle pourra certes répondre aux exigences minimales fixées par la concession. Mais elle n’ira au-delà de ces exigences que pour les clients ou les régions suffisamment lucratives. Cela signifie la fin du service public pour les régions périphériques. Or, ces régions ont justement besoin d’infrastructures de télécommunications de pointe pour leur développement socio-économique et attirer ainsi de nouvelles entreprises et de nouveaux habitants. Il serait naïf de croire que la politique puisse, par la voie législative, garantir le service public dans le domaine des télécommunications au moment où Swisscom sera privatisée.
La privatisation de Swisscom conduira au rachat de l’entreprise par un acteur étranger. Ce rachat affaiblira la position de la Suisse dans les technologies de la communication. Un géant des télécoms qui rachèterait Swisscom n’aura, en effet, aucun intérêt à maintenir des départements de recherche et de développement en Suisse puisqu’il dispose déjà de ses propres départements à l’étranger. Il en résultera la disparition d’emplois qualifiés en Suisse. La privatisation entraînera aussi le recul des investissements dans les régions périphériques, ce qui aura des conséquences négatives pour le tissu socio-économique de ces régions.
Quant aux mesures d’accompagnement mises en discussion, Travail.Suisse estime, après les avoir examinées en détail, qu’elles ne sont pas aptes à garantir le service public et l’indépendance de Swisscom en cas de privatisation.