Travail.Suisse, l’organisation faîtière des travailleurs et travailleuses, demande que l’on ne délivre plus d’autorisations pour des danseuses de cabarets de pays tiers. Quant à l’ordonnance sur l’intégration des étrangers, elle devrait davantage mettre l’accent sur la contribution de la société d’accueil.
Travail.Suisse a pris position sur certains points de l’ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative (OASA) et de l’ordonnance sur l’intégration des étrangers (OIE).
Plusieurs cantons ont pris la décision de ne plus octroyer d’autorisations pour les danseuses de cabaret de pays tiers en raison d’abus et de mauvais traitements et du lien effectif entre la traite des êtres humains et cette activité. Travail.Suisse soutient la position de ces cantons et demande que l’on ne délivre plus d’autorisations pour les danseuses de cabaret de pays tiers. Au minimum, il faut introduire un article dans l’ordonnance qui permette de suspendre l’attribution d’autorisations pour des danseuses de cabaret en cas de mauvais traitements.
L’intégration suppose que les étrangers soient disposés à s’intégrer mais aussi que la population indigène fasse preuve de respect et d’ouverture vis-à-vis des étrangers. C’est pourquoi, Travail.Suisse critique le fait que l’OIE soit déséquilibrée puisqu’elle exige la contribution et les devoirs des étrangers mais guère ceux de la société d’accueil.
Concernant les conventions d’intégration, Travail.Suisse y est favorable dans certains cas. Mais il faudra être attentif à éviter la discrimination entre ressortissants des pays de l’UE et les autres ressortissants étrangers puisque ces conventions ne pourront pas être rendues obligatoires pour les ressortissants de l’UE. Il faudra donc aussi proposer à certains ressortissants de l’UE sur une base volontaire de telles conventions.