La discrimination salariale existe toujours en Suisse, les derniers chiffres publiés aujourd’hui par l’Office fédéral de la statistique le démontrent, une fois de plus. Les inégalités salariales entre femmes et hommes qui ne s’expliquent pas représentent une part trop importante de toutes les inégalités salariales. Pire, cette discrimination s’aggrave. Ce simple constat est scandaleux. Pour Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleurs et des travailleuses, l’analyse de l’OFS démontre une fois encore que l’adoption de mesures étatiques contraignantes pour les entreprises est absolument nécessaire.
Même si le chiffre de la discrimination salariale n’est pas de première fraîcheur puisqu’il est calculé sur les résultats de l’Enquête suisse sur la structure des salaires datant de 2012, ces 40,9% sont autant de pourcents de trop car ils sont le signe d’un non-respect des femmes qui travaillent et de leur famille. La discrimination salariale bafoue depuis trop longtemps la Constitution fédérale et de la Loi sur l’égalité.
La part purement discriminatoire de toutes les inégalités salariales constatées représentent grosso modo 7 milliards de francs chaque année. Ce sont les femmes, mais aussi les familles, qui paient l’addition, à la place des employeurs qui ignorent ou souhaitent continuer d’ignorer le problème. Cela doit cesser. Force est de constater que l’autorégulation et les contrôles volontaires sont inefficaces. C’est pourquoi Travail.Suisse attend fermement du Conseil fédéral qu’il propose prochainement des mesures contraignantes pour combattre ce scandale.
Pour plus de détails :
Valérie Borioli Sandoz, Responsable Politique de l’égalité, 079/ 598’06’37