200’000 travailleurs et travailleuses sur appel bénéficient du chômage partiel - les salarié-e-s particulièrement vulnérables ont besoin de plus de protection lorsque la situation se détendra
Le Conseil fédéral étend le chômage partiel aux travailleurs et travailleuses sur appel et esquisse un scénario de sortie de crise. Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, salue les décisions prises et rappelle qu'une sortie de crise ne fonctionnera que si tout le monde respecte les mesures de protection. Les scénarios économiques présentés montrent clairement que les conséquences économiques seront graves et que le taux de chômage pourrait atteindre 7 %. Le Conseil fédéral doit réduire au minimum les répercussions pour les salarié-e-s et obliger l’économie à faire preuve de responsabilité.
Travail.Suisse salue la sortie de la situation extraordinaire telle qu’esquissée aujourd'hui par le Conseil fédéral. Si la population et les entreprises se conforment aux réglementations en vigueur en matière de distance et d'hygiène, il devrait être possible d'entamer le 26 avril la phase de déconfinement, qui durera plusieurs semaines. Compte tenu de la grave récession économique, qui entraîne de grandes difficultés pour de nombreux salarié-e-s et entreprises, la santé de la population ne doit pas être mise en danger à la légère. « Les assouplissements doivent être décidés avec prudence. Ils doivent s'accompagner d'une protection plus efficace des salarié-e-s les plus vulnérables. La santé de la population doit primer sur les intérêts économiques », précise le président de Travail.Suisse Adrian Wüthrich. Les personnes à risque doivent être protégées au travail ou pouvoir rester à la maison. Les proches-aidants et les parents qui travaillent sont également plus mis à l’épreuve qu'auparavant depuis les mesures drastiques du Conseil fédéral du 13 mars. Pour Travail.Suisse, dans tout assouplissement des mesures de confinement, la priorité doit aller au soulagement des personnes mentionnées ci-dessus avec d’abord la réouverture des écoles et des structures d’accueil.
En élargissant le droit à l'indemnité de chômage partiel pour les travailleurs et travailleuses sur appel, le Conseil fédéral soutient un groupe qui travaille dans des conditions précaires et généralement à bas salaire. « Cela signifie que 200 000 autres salarié-e-s et leurs familles recevront une garantie de paiement continu de leurs salaires », a déclaré Adrian Wüthrich. Les salarié-e-s au chômage partiel subiront toutefois une perte de salaire de 20 %, ce qui est particulièrement dur pour les personnes à bas salaire. La balle est maintenant dans le camp des employeurs. Travail.Suisse attend qu'ils renoncent à licencier.