Attaque contre le dimanche chômé
La Commission de l'économie et des redevances du Conseil des Etats veut libéraliser d’avantage le travail dominical. Les magasins doivent désormais pouvoir être ouverts 12 dimanches par an, alors que jusqu'à présent, cela n'est possible que quatre dimanches par an. Travail.Suisse s'oppose résolument à cette attaque contre le dimanche chômé.
La Commission de l'économie et des redevances du Conseil des Etats (CER-E) a approuvé aujourd'hui un nouveau projet de libéralisation du travail dominical. L’initiative cantonale du canton de Zurich demande que les magasins puissent désormais être ouverts 12 dimanches par an. Une adaptation correspondante de la loi sur le travail permettrait d'employer des travailleuses et travailleurs sans autorisation ces dimanches-là. Actuellement, le personnel des magasins peut être engagé sans autorisation quatre dimanches par an. Mais de nombreux cantons ne font déjà pas usage de cette possibilité. La majorité de la CER-E a approuvé ce projet.
Il s'inscrit dans une longue liste de propositions visant à libéraliser le travail dominical. Ainsi, le conseiller fédéral Parmelin souhaite que les magasins situés dans les zones touristiques urbaines puissent également ouvrir le dimanche sous certaines conditions. En outre, selon une consultation en cours, il devrait être possible ou obligatoire de travailler à domicile neuf dimanches par an sans autorisation.
« Pour une grande partie des travailleurs et travailleuses, le dimanche chômé est le seul jour de congé commun de la semaine. Il permet de se reposer, d'entretenir des relations et de pratiquer des activités communes. Il faut donc mettre un terme aux attaques contre le dimanche chômé », déclare Thomas Bauer, responsable de la politique économique de Travail.Suisse.
De plus, la libéralisation du travail dominical n'apporte aucune plus-value économique. « Les dépenses de consommation dépendent des revenus. Par conséquent, des heures d'ouverture prolongées des magasins pour une même consommation réduisent en premier lieu la productivité et augmentent ainsi la pression sur les salaires. Et ce, surtout si de plus en plus de magasins ouvrent leurs portes le dimanche », explique Thomas Bauer.
Vous trouverez également des arguments détaillés contre la libéralisation du travail du dimanche dans la réponse de Travail.Suisse à la consultation sur le travail dominical dans les zones touristiques urbaines . (disponible uniquement en allemand)