Les délégué-e-s de Travail.Suisse appellent à des améliorations sociales pour le temps de l’après coronavirus
Communiqué de presse
Lors de leur assemblée d'aujourd'hui, les délégué-e-s de Travail.Suisse, l'organisation faîtière indépendante des travailleurs et travailleuses, ont adopté des revendications concrètes pour les salarié-e-s pour le temps de l’après coronavirus. En outre, les délégué-e-s ont approuvé trois résolutions sur les thèmes de la prévoyance vieillesse, de la discrimination salariale et de la révision de la loi sur le travail, sans voix contraires. La protection salariale des travailleurs et travailleuses en Suisse, que Travail.Suisse soutient fortement, était le thème de l’exposé du Secrétaire d'Etat Mario Gattiker sur l'avenir des relations entre la Suisse et l'UE.
Lors de l’Assemblée des délégué-e-s il y a un an, la crise du coronavirus était déjà au centre des discussions. Alors qu'à l'époque, il s'agissait surtout de surmonter la crise et de préserver les emplois, Travail.Suisse se tourne lors de son assemblée des délégué-e-s d’aujourd’hui vers l’avenir et formule des revendications pour le temps de l’après coronavirus. Le document de position « Après la crise du coronavirus - en route vers le bien commun » a été adopté à l'unanimité par les délégué-e-s.
Douze exigences pour le temps de l’après coronavirus afin de renforcer le bien commun
Il faut utiliser la crise du coronavirus comme une opportunité pour créer de meilleures conditions cadres au profit des salarié-e-s. Travail.Suisse formule douze revendications concrètes dans les domaines des conditions de travail et des salaires, de la numérisation, des inégalités sociales et de l'exclusion, ainsi que de l'égalité et de la conciliation. « La crise du coronavirus a clairement montré l'importance centrale des syndicats et des associations professionnelles, aussi dans le monde actuel. Le partenariat social est une valeur importante et fiable sur laquelle nous pouvons nous appuyer », déclare Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse. Pour des améliorations sociales dans l'intérêt des salarié-e-s et de la société dans son ensemble, il faut renforcer les partenaires sociaux et leurs organisations faîtières.
Pas d'accord-cadre au détriment des salarié-e-s
Travail.Suisse joue un rôle central dans les négociations sur l'avenir des relations avec l'Union européenne. « Il ne peut y avoir de solution pour un accord-cadre que si les salarié-e-s en Suisse ne paient pas la facture », affirme Adrian Wüthrich. Mario Gattiker, secrétaire d'État au Secrétariat d'État aux migrations, a confirmé dans son discours aux délégué-e-s : « L'accord-cadre dans sa forme actuelle n'avait tout simplement aucune chance ». Cependant, la libre circulation des personnes reste extrêmement importante pour la Suisse, tant sur le plan économique que culturel.
Les délégué-e-s adoptent trois résolutions
Sans aucune voix discordante, les délégué-e-s ont voté pour repousser l'attaque frontale contre la loi sur le travail (initiative parlementaire Graber) et pour rechercher une solution au niveau de l’ordonnance plutôt qu'une révision de la loi. « Nous devons à tout prix empêcher l'augmentation de la durée maximale du travail, l'augmentation des heures supplémentaires et la remise en cause de l'interdiction du travail du dimanche », a exigé Adrian Wüthrich.
Les délégué-e-s de Travail.Suisse rejettent avec véhémence les propositions actuelles de réforme du Parlement de la prévoyance vieillesse (AVS21). Dans une résolution, ils demandent que le compromis des partenaires sociaux (LPP21) soit adopté sans modification. L'égalisation de l'âge de la retraite pour les femmes et les hommes sera combattue jusqu'à ce que la discrimination salariale fasse partie du passé. Car, malgré des informations contraires qu’on a pu lire dans les médias, la discrimination salariale est toujours une réalité. Au total, 825 millions de francs sont perdus chaque année pour l'AVS parce que les femmes ne sont pas payées comme leurs collègues masculins pour le même travail. Travail.Suisse invite toutes les entreprises à s'inscrire sur le site www.respect8-3.ch et à déclarer ainsi publiquement qu'elles font des efforts pour mettre en œuvre l'égalité salariale. Les fédérations de Travail.Suisse se mobilisent pour la manifestation du 18 septembre sous le slogan « Pas touche à nos rentes ! ».
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