C’est à l’unanimité que le comité directeur de Travail.Suisse, l’organisation faîtière indépendante des travailleuses et des travailleurs, s’est exprimé dans sa séance d’hier à Berne en faveur du financement additionnel de l’assurance invalidité. Il s’agit de soutenir l’AI au moyen d’une augmentation temporaire de la taxe à la valeur ajoutée, proposition sur laquelle les citoyennes et citoyens se prononceront le 27 septembre 2009.
Une augmentation temporaire de la taxe à la valeur ajoutée est absolument indispensable pour assurer le financement de l’assurance invalidité et éviter son effondrement financier. Le financement additionnel provisoire apporte à l’AI la stabilité urgente dont elle a besoin. En outre, la loi fédérale sur l’assainissement de l’AI, qui lui est liée, assure à celle-ci l’établissement d’un fonds de compensation autonome. Il s’agit d’empêcher qu’elle saigne à blanc l’AVS par les prélèvements sur le fonds de cette dernière pour éponger ses propres déficits.
Renforcer la confiance dans la stabilité de la sécurité sociale
Les conséquences sur la consommation d’une augmentation temporaire de la TVA de 0,4 % sont négligeables, raison pour laquelle la crainte de restreindre la consommation n’est pas fondée. Ce qui paralyse les consommateurs aujourd’hui est la peur au sujet de l’évolution de la crise. Seuls ceux qui savent qu’ils peuvent compter sur les assurances sociales en cas de coup dur sont capables de dépenser suffisamment pour soutenir la conjoncture. L’important n’est pas la question de savoir si un pouvoir d’achat de plus ou moins 0,4 % va inhiber la consommation, mais bien de renforcer la confiance dans la stabilité du système de sécurité sociale. Et la seule manière d’y arriver, c’est de maîtriser l’accumulation des dettes de l’AI à l’égard de l’AVS.
Remettre à plus tard le financement additionnel ne fait que créer de nouvelles difficultés. En effet, une augmentation ultérieure de la TVA tomberait vraisemblablement en même temps qu’une augmentation des pourcents salariaux destinés à assainir l’assurance chômage, ce qui ne manquerait pas de peser bien davantage sur l’économie.