Travail.Suisse est déçu que la CSSS du Conseil national n’ait pas pris de décision au sujet du financement de l’AI. Le projet élaboré par le Conseil des Etats est pourtant un compromis équilibré qui passerait d’une votation populaire. Le financement de l’AI continue ainsi à traîner et le capital de l’AVS est progressivement rongé par l’AI.
Lors de la session de décembre 2007, le Conseil des Etats a adopté à l’unanimité un projet pour le financement de l’AI qui prévoit, d’une part, un relèvement limité dans le temps de la TVA de 0.5 % pour l’AI et, d’autre part, la création d’un Fonds AI doté de 5 milliards de capital de départ, issu du Fonds AVS/AI actuel. Cette proposition comprend des éléments qui ne sont pas faciles à accepter pour Travail.Suisse. Malgré tout, Travail.Suisse considère que le projet du Conseil des Etats est un compromis équilibré, pouvant passe le cap d’une votation populaire.
L’UDC veut plumer l’AVS et baisser les rentes
L’UDC ne veut pas de financement supplémentaire pour l’AI comme en témoigne sa volonté de réduire de moitié les rentes pour enfants dans l’AI. Elle rejette le compromis du Conseil des Etats parce que l’AVS doit mettre à disposition du Fonds de l’AI cinq milliards de francs, comme capital de départ. Ce faisant, l’UDC se positionne comme la gardienne de l’AVS. Mais elle omet de dire que, en renonçant au financement supplémentaire de l’AI au cours des prochaines années, c’est facilement 10 milliards du capital de l’AVS que l’AI absorbera. Quiconque accepte cela, ne veut pas protéger l’AVS mais l’affaiblir de façon considérable et, ultérieurement, baisser les rentes dans l’AVS.