Dès le début de la 5e révision de l’AI, Travail.Suisse avait toujours demandé qu’à la révision des prestations corresponde un projet de financement suffisant. Cette condition n’a pas été remplie jusqu’ici. C’est la raison pour laquelle le Comité de Travail.Suisse a décidé lors de sa séance du 28 février à Berne e dire non à la 5e révision de l’AI.
La 5e révision de l’AI est clairement un projet de démantèlement. En biffant des rentes en cours, on touche au cœur même d’un principe fondamental. Simultanément, la révision prévoit des mesures qu’il convient de saluer comme la détection précoce et la réintégration de travailleurs et travailleuses ayant des problèmes de santé.
Pour Travail.Suisse, le démantèlement prévu de prestations n’était acceptable qu’à condition que l’on puisse, parallèlement à la révision des prestations, assurer le financement à long terme de l’AI.
Le projet de financement qui vient d’être décidé par la CSSS du Conseil national ne suffit pas à garantir à long terme une base saine pour l’AI. Le lien unilatéral du projet de financement avec la 5e révision de l’AI est en outre un pur chantage que Travail.Suisse rejette sèchement. C’est pourquoi, le Comité de Travail.Suisse dit non à la 5e révision de l’AI.
Dès le moment où un financement clair et solide pour l’AI sera garanti, Travail.Suisse sera prêt à accepter une révision des prestations appropriée et à renforcer les aspects de la détection précoce et de l’intégration.