L’AI est dans les chiffres rouges depuis qu’elle existe. C’est la raison pour laquelle ses dettes ont augmenté pour atteindre environ 10 milliards de francs. Même s’il est possible de soulager l’AI par des économies du côté des prestations, on ne peut assainir l’AI durablement que par des recettes supplémentaires. Pour Travail.Suisse, il est clair qu’il faut relever la TVA pour assainir l’AI.
Lors de la séance de la CSSS du vendredi 24 novembre, on discutera de la question du financement supplémentaire pour l’AI. Le Comité de Travail.Suisse, l’organisation faîtière des travailleurs et travailleuses, s’est déjà penché sur la question du financement supplémentaire de l’AI à plusieurs reprises et s’est prononcé chaque fois clairement pour un relèvement de la TVA. En voici les raisons :
-L’AI est une assurance pour l’ensemble de la population, pas seulement pour les actifs. On ne voit donc pas pourquoi seuls les actifs devraient en supporter le financement.
- L’accroissement du nombre de rentes n’est pas seulement dû aux changements sur le marché du travail mais aussi aux évolutions en cours dans la société. Il est donc justifié d’avoir une contribution de toute la population pour le financement supplémentaire nécessaire.
- Un relèvement de la TVA représente une charge supplémentaire plus faible pour la jeune génération que des pourcents salariaux plus élevés car, avec la TVA, les retraité-e-s contribuent aussi au financement. On renforce ainsi le financement solidaire des œuvres sociales.# Avec la TVA, toutes les sortes de revenus sont imposées au moment de la consommation et pas seulement les revenus du travail.
Un relèvement conséquent des coûts du travail et la charge unilatérale qui pèsera sur la jeune génération active plaident clairement contre un financement supplémentaire via un relèvement des cotisations sur les salaires.