Travail.Suisse est toujours d’accord avec l’intention du Conseil fédéral de renforcer le principe « la réintégration avant la rente » pour assainir l’AI. Mais cela ne peut réussir que s’il y a suffisamment de places de travail à disposition pour les travailleurs et travailleuses aux capacités de prestation limitées. Travail.Suisse est donc déçu que l’employeur n’est toujours qu’insuffisamment lié aux dépistages précoces qui sont prévus.
Le nombre des rentiers et rentières AI augmente et par conséquent les coûts dans l’assurance-invalidité. L’intention du Conseil fédéral de réduire le nombre de nouveaux rentiers par un nouveau système de reconnaissance précoce et de réinsertion pour assainir l’AI est certainement juste. Mais la question se pose de savoir si les employeurs à l’avenir sont prêts à fournir une contribution à l’endiguement des coûts en créant des places de travail appropriées (et donc en renonçant à la maximisation des bénéfices) et pas seulement de se lamenter sur l’augmentation des coûts. L’optimisme n’est pas de mise à cet égard, les employeurs s’étant opposés à une obligation de participation lors de la phase de reconnaissance précoce. Pour Travail.Suisse, seule une participation obligatoire de l’employeur lors de la phase du dépistage précoce – comme proposé par Travail.Suisse lors de la consultation – peut mener à la réussite du but poursuivi.
Financement supplémentaire nécessaire et possible
Pour Travail.Suisse, les raisons de l’accroissement du nombre de cas d’invalidité résident avant tout dans l’augmentation des exigences du monde du travail. C’est la raison pour laquelle davantage de mesures de réinsertion ne peuvent pas à elles seules assainir l’AI. Travail.Suisse soutient l’intention du Conseil fédéral de prévoir un financement supplémentaire pour assainir l’AI par le biais de la TVA. Travail.Suisse est convaincu qu’un tel financement supplémentaire a aussi une chance devant le peuple, si on le présente avec de bons arguments et non pas en combinaison avec le démantèlement social et des cadeaux fiscaux pour les riches.